Daredevil – Tome 2 – Le procès du siècle (VF-Panini Comics)

Daredevil - tome 2 - Le procès du siècle
Date de Sortie
6 avril 2016
Scénario
Brian M. Bendis
Dessins
Alex Maleev, Manuel Gutierrez, Terry Dodson
Couleurs
Matt Hollingsworth
Editeur
Panini comics
La note de ComicStories
10

Après un premier tome époustouflant, Brian M. Bendis poursuit son run sur Daredevil avec, dans un premier temps, un arc judiciaire prenant. Le Tigre Blanc, un justicier, est accusé d’un meurtre qu’il na pas commis. Sur l’insistance de ses amis Luke Cage et Danny Rand, Matt Murdock accepte de le défendre alors même que l’avocat est lui-même dans une difficile posture. Le récit de Bendis est tout particulièrement captivant. Le déroulé du procès et les plaidoiries, particulièrement travaillées, font monter une tension incroyable. Le dénouement dramatique ajoute à la réussite de cet arc. Les dessins sont assurés par Manuel Gutierrez qui rend bien compte des scènes tendues dans le tribunal et par Terry Dodson, dont le trait trop rond et direct ne rend pas bien compte de l’ambiance installée. 

La suite est une montée en puissance constante qui va culminer sur une mise au point d’une rare violence de Daredevil à propos du Caïd et de Hell’s Kitchen. Entre temps, Brian Bendis sème des graines qui, petit à petit, vont faire toute la force de ces épisodes. Il ramène d’abord la folie du Hibou qui tente de remplacer le Caïd, puis refait surgir des vilains classiques de personnage. La dinguerie de Mary Typhoïde et la cruauté de Bullseye sont au rendez-vous. 

La renaissance du Caïd offre des scènes d’un grande noirceur. Ses règlements de compte et son jeu avec le FBI sont des bijoux de mise en scène.  Le scénariste a la finesse d’introduire une nouvelle relation pour Matt Murdock en la personne de Milla Donovan, elle-même aveugle, qu’il sauve de la mort dans une scène clin d’œil à celle qui a donné ses pouvoirs à Matt, créant ainsi une formidable tension dramatique

Mais tous ces ingrédients ne formeraient peut-être pas un mets 5 étoiles sans l’épatante écriture de Brian Bendis. Son sens du dialogue, la fluidité de son récit, le crescendo de la tension sont remarquables. Aussi à l’aise dans les scènes de polar ou d’action que dans les scènes d’intimité, il n’a peut-être jamais aussi bien écrit

Les dessins d’Alex Maleev conservent tout leur caractère crasseux. Les décors sombres et hachurés décrivent une ville inquiétante et dure. Lui aussi est à l’aise aussi bien dans l’action que l’intime. Les couleurs de Matt Hollingsworth donnent un ton différent à chaque séquence et complètent parfaitement le travail de Maleev !

Le premier tome fut une énorme claque. Le deuxième est au moins aussi bon ! Indispensable donc ! Ce tome nous rappelle à quel point Brian M. Bendis fut un jour un auteur d’exception !
10
On aime
Quelle écriture !
La tension dramatique qui monte crescendo
Un final époustouflant
Les dessins crasseux d'Alex Maleev
On aime moins
Les dessins de Terry Dodson pas du tout adapté au ton de la série