Daredevil – Tome 4 – Le rapport Murdock (VF-Panini Comics)

Daredevil - Tome 4 - La rapport Murdock
Date de Sortie
14 septembre 2016
Scénario
Brian M. Bendis
Dessins
Alex Maleev
Couleurs
Dave Stewart
Editeur
Panini comics
La note de ComicStories
9

Brian M. Bendis a la difficile tâche de clore son run en tâchant de ne pas décevoir. Figurent, dans cet ultime tome, trois arcs assez denses, surprenants et plutôt déconnectés les uns des autres. Le scénariste est toujours associé à son compère depuis le début de la série Alex Maleev, qui voit un nouveau coloriste travailler avec lui : Dave Stewart.

Dans l’arc Golden Age, Brian M. Bendis crée un personnage : Alexander Bont, caïd avant le Caïd. Retraçant son parcours, de son ascension dans le milieu jusqu’à sa sortie de prison dans le présent, le scénariste conte un malfrat de premier plan, prêt à tout pour parvenir à ses fins. Le récit non chronologique se développe sur trois époques, illustrées de façon totalement différente avec réussite par Alex Maleev : noir et blanc, style Benday et style habituel. On retrouve ce polar crasseux et les voyous sans pitié qu’apprécie Biran M. Bendis. Le développement du personnage du Lieutenant Del Toro enrichie le récit par sa noirceur et sa dramaturgie.

Vient ensuite l’arc Decalogue, un quasi huis-clos où des individus à priori sans lien témoignent de leur expérience avec Daredevil. Le scénariste impose un rythme assez lent où Matt Murdock n’intervient que dans l’ultime partie. Des témoignages tendus et indépendants vont s’entremêler, achevant le récit dans une magie noire qui ne convaincra peut-être pas tous les lecteurs. Le coloriste Dave Stewart propose un travail qui modifie quelque peu le rendu des planches d’Alex Maleev, là aussi avec réussite.

Enfin arrive l’ultime arc qui voit le retour du Caïd qui va faire preuve de roublardise pour plonger Matt Murdock au fond du trou. Le piège, qui surprend le lecteur, fonctionne parfaitement malgré l’intervention de (trop) nombreux super-héros venus à la rescousse du Diable de Hell’s Kitchen. A nouveau, c’est le couple Milla – Matt et les répercussions psychologiques que les événements ont sur eux qui rehausse le récit. L’implication personnelle de Ben Urich ajoute au drame que subit Matt.

Si Brian M. Bendis et Amex Maleev ne conclut pas leur run par leurs meilleurs épisodes, ils conservent une écriture puissante et un niveau de qualité impressionnant.

Brian M. Bendis et Alex Maleev ont formé, sur Daredevil, un tandem qui a livré un run qui peut s’enorgueillir de rivaliser de qualité avec les travaux de Frank Miller. Marquant le personnage par sa noirceur et son développement psychologique, le duo laisse Daredevil entre les mains de l’excellent Ed Brubaker qui saura marcher dans les pas de ses prédécesseurs ! Le lecteur a été sous le charme pendant une cinquantaine d’épisodes mémorables !
9
On aime
Une écriture toujours aussi addictive
Le travail graphique proposé par Alex Maleev et Dave Stewart
La façon dont Brian M. Bendis clôt son run
On aime moins
La magie noire introduite dans l’arc "Le décalogue" moyennement convaincante
Un peu trop de super-héros sur la fin