Justice League – Faute d’un clou (VF)

Faute d'un clou
Date de Sortie
9 juin 2023
Scénario & dessin
Alan Davis
Couleurs
Patricia Mulvihill, Heroic Age, John Kalisz
Editeur
Urban Comics
La note de ComicStories
5

En amoureux des comics depuis sa plus tendre enfance, Alan Davis a choisi de rendre hommage à ses lectures de jeunesse en s’emparant de la Justice League de l’Age d’Argent pour des aventures « simples et rapides », comme le dit l’auteur dans la postface, lisibles par tous les publics. Pour cela, l’auteur imagine un Elseworld où Superman n’est jamais apparu. Alors qu’un complot pour discréditer les Héros se fait jour, ces derniers doivent s’allier pour combattre cette menace tapie dans l’ombre.

Action à gogo et pléthore de personnages

Comme l’auteur l’a bien précisé, l’origine de son projet tient à la volonté de rendre un hommage à l’Age d’Argent et d’emmener les héros dans des aventures enlevées et funs. Dès les premières pages, l’objectif est atteint avec un rythme soutenu et des héros sur tous les fronts. Action à gogo et rebondissements réguliers se partagent avec candeur le gâteau, mettant pléthore de personnages en action. Mais rapidement, cette volonté d’explorer une large part de l’univers DC Comics conduit Alan Davis à se disperser en de multiples sous-intrigues d’action, laissant une impression de trop plein et de confusion. 

Quelques bonnes idées mais une narration trop lourde plombe le récit

Si le récit de l’auteur exploite bien le fait d’être dans un Elseworld en proposant de bonnes idées à propos de plusieurs personnages au rôle et à la caractérisation différents de ce qu’ils sont dans l’univers classiques, la narration volontairement sans cartouche narrative, se fait lourde, notamment lorsque les personnages décrivent les actions qu’ils sont en train de faire. De même, l’idée initiale d’imaginer un monde où Superman n’a pas été recueilli par les Kent et n’est donc pas devenu le Héros que l’on connait n’est finalement exploitée qu’à la toute fin de la première mini-série et sans grande envergure. L’auteur distille bien également quelques débats autour des médias et de la propagande politique mais ceux-ci se trouvent noyés dans l’action. La seconde mini-série, Un autre clou, s’aventure dans le cosmique pour un récit encore plus confus.

Très belle partie graphique

Reste la partie graphique superbe d’Alan Davis qui maitrise totalement l’univers DC Comics ainsi que la narration graphique des récits de super héros. Ses compositions sont rythmées et ses planches, très dynamiques, tout en s’inscrivant parfaitement dans l’esprit Silver Age !

S’il convaincra sans doute des lecteurs, l’Elseworld Faute d’un clou n’a pas trouvé grâce à nos yeux en raison d’une narration lourde et d’une grande dispersion de son récit, que quelques bonnes idées et une belle partie graphique ne compensent pas. 

5
Points forts
De bonnes idées
Une belle partie graphique
Points faibles
Une rapide impression de trop plein
Une narration très lourde
Des récits assez confus