Après le premier épisode où le scénariste nous avait encore une fois bluffé, ce deuxième épisode était particulièrement attendu. W Maxwell Prince s’associe cette fois-ci avec la dessinatrice Zoe Thorogood et son fidèle coloriste Chris O’Halloran !
Rudy est une jeune femme clown-danseuse, qui officie dans une sorte de cirque cabaret en plein air. Elle va nous conter un épisode marquant de son enfance en compagnie de sa mère, rêvant de devenir clown à Funville.
A nouveau, W Maxwell Prince touche le cœur du lecteur avec une histoire à la fois tendre et émouvante portée par un duo mère-fille extrêmement fort et attachant. Lors de cette sorte de quête où le rêve tourne court, le paradigme mère-fille vacille avec une grande délicatesse. Celle qui doit guider et protéger n’est finalement peut-être pas celle que l’on croit, quand les forces semblent se renverser. Si le drame qui se noue est assez classique dans son déroulé, la façon de le raconter est d’une grande sensibilité. W Maxwell sait écrire les scènes et les dialogues qui émeuvent.
Comme dans le premier épisode de la série, le scénariste incorpore une dimension sociale à son histoire. Violence, mal-être, survie surgissent au fil du récit avec force. Et là encore, l’amertume mêlée au « show must go on » domine un final impactant.
Mais le lecteur ne serait peut-être pas aussi ébranlé sans le dessin de Zoe Thorogood. L’émotion que provoquent ses personnages au travers de leur regard, tour à tour doux, effrayé, désespéré ou émerveillé, magnifie les scènes écrites avec justesse par W Maxwell Prince. Redoutablement mis en pages, les expressions de Rudy et sa mère emportent tout. Chris O’Halloran vient ajouter ses douces et couleurs pour un résultat très fort.
Haha fait coup double avec un deuxième épisode aussi génial que le premier. Un récit plein d’émotion écrit avec une grande justesse par W Maxwell Prince et magnifié par les personnages au regard hypotonique de Zoe Thorogood !