All-New Inhumans 4 (VF – Panini Comics)

Fiche technique

Contient les épisodes VO: Uncanny Inhumans #5, All-New Inhumans #4, All-New Inhumans #5, Karnak #3

Panini Comics – Kiosque Mensuel – 96 pages – 4,90€

Sollicitation éditeur: Que se cache-t- il dans la Quiet Room de Flèche Noire ? Charles Soule et Brandon Peterson vont nous l’expliquer… Les Inhumains de Crystal reviennent dans deux épisodes de Soule, Asmus, Caselli et Araújo, tandis que Karnak continue de rechercher l’enfant inhumain disparu, par Ellis et Fuso. 


[accordions tabs_bgcolor= »#ffffff » tabs_textcolor= »#000000″ tabs_bordercolor= » » tabs_opacity= » »][accordion title= »Uncanny Inhumans #5 – 5/10″]

Scénario: Charles Soule – Dessins: Brandon Peterson

Nouvel arc pour la série et nouveau dessinateur, Brandon Peterson. Je vais traiter la partie graphique maintenant, ce n’est pas au niveau de l’arc précédent. En gros, vous prenez les couvertures des séries War of Kings (ça date un peu maintenant, mais ça ce « google image » très bien) et vous remplissez un numéro complet avec. Déjà à l’époque ces couvertures n’étaient pas très belles, mais ça restait des couvertures, ici c’est tout le numéro qui est dans ce style ultra numérique. On a l’impression que tous les personnages sont vernis et luisent littéralement dans les cases. Mais revenons maintenant sur l’histoire. L’ex-couple royal se retrouve dans le bar de Blackagar, « La Quiet Room » (déjà présente dans l’event SW), pour discuter du futur de l’inhumanité. On nous apprend l’émergence de lances géantes sur le globe, lances que nous reverrons rapidement dans un numéro qui suit. Pendant ce temps, Ahura, le prince inhumain, visite avec Étendard le bar de son père. On comprend rapidement que le bar est une zone neutre, dédié aux jeux, aux combats organisés et autres joyeusetés. La réunion royale va vite tourner au vinaigre sur la fin de l’épisode. C’est pas mauvais, mais après un premier arc vraiment excellent, je suis déçu. Le tout me semble très léger et apparaît vraiment comme une transition, en attendant le prochain vrai arc narratif.

Une petite déception à la fin du numéro, renforcée par une partie graphique que j’ai trouvé, personnellement, aux fraises.

[/accordion][accordion title= »All-New Inhumans #4 – 5.5/10″]

Scénario: Charles Soule, James Asmus  – Dessins: Stefano Caselli

Conclusion d’arc où l’équipe de Crystal doit régler la situation dans cette Corée du Nord fictive made in Marvel. Finalement, je ne sais pas trop quoi dire sur cette série tant la promesse initiale n’est plus présente, le titre s’est rapidement orienté vers du super héroïque bien trop classique. Pourtant, et c’est assez étrange, la résolution re-bascule sur un aspect « diplomatie » appréciable. Évidemment la dernière case laisse entendre une suite (à moins que les relaunchs incessants ne passent outre, ce qui ne serait pas étonnant …). Finalement, les deux auteurs ne savaient pas trop quoi faire de la série et ça se sent. J’aurais vraiment préféré tout un premier arc autour de la place de l’inhumanité dans le monde, la confronter à la mutanité et considérer les changements sociaux et politiques (en restant à l’échelle d’une série Marvel, évidemment) que peuvent engendrer de tels modifications génétiques sur l’Homme. Rien de tout ça, juste une série inhumaine de plus, sans grande légitimité au sein du catalogue Marvel. Graphiquement, toujours Caselli et c’est toujours aussi beau, avec certaines cases vraiment travaillées.

Fin d’arc pour cette série qui ne sortira pas du lot malgré des promesses intéressantes.

[/accordion][accordion title= »All-New Inhumans #5 – 5.5/10″]

Scénario: James Asmus  – Dessins: André Lima Araujo

Ce numéro marque le départ d’un nouvel arc narratif. L’équipe de Crystal va devoir enquêter sur ces fameuses tours qui s’écrasent sur le globe. Sur place, ils retrouvent Spider-Man et son équipe de chercheurs chinois, que l’on aperçoit aussi dans Amazing Spider-Man ce mois-ci, pour les aider à comprendre ces structures extraterrestres. La fin est marquée par l’arrivée d’une équipe de super-héros chinois, la Force de Défense Populaire de Chine. On a d’ailleurs le droit à une référence à un ancien numéro de Mighty Avengers, de Slott à l’époque, où cette même équipe chinoise se faisait exploser la face par un ancien roi inhumain. Au passage, je ne comprends pas comment ces héros peuvent se souvenir d’un événement pré-Secret Wars. Il serait vraiment temps de faire un point continuité Marvel tant la gestion du monde post SW est désordonnée. Revenons à notre épisode, on suit en parallèle l’entrainement d’un nouvel inhumain, récupéré à la fin du précédent numéro. C’est très classique et on retrouve un petit côté « salle des dangers », sauf que ce personnage va réussir à s’échapper en créant un portail sorti de nulle part, c’est complétement incohérent et ça m’a sorti de l’épisode. André Lima Araujo dessine ce numéro, on peut retrouver le monsieur sur la sympathique mais oubliée Avengers A.I, une ancienne série Marvel Now. Le style peut paraitre un peu simple, mais son trait est très clair et lisible.

La série se relance autour d’une menace dont il est aussi question dans Uncanny Inhumans. Si ces « Skyspears » peuvent rassembler les inhumains au sein d’un petit cross-over, ça peut être intéressant.

[/accordion][accordion title= »Karnak #3 – 8.5/10″]

Scénario: Warren Ellis – Dessins: Roland Boschi

Comme le mois précédent, cet épisode de Karnak est encore la meilleure lecture du « Inhuman-verse » et c’est toujours signé Warren Ellis. Après trois numéros, je pense que l’intrigue est à mettre au second plan, tant le lecteur doit s’attarder sur le discours du personnage, dont la conception du monde est très particulière. A travers la quête de « La Chapelle de L’Ombre Unique » (et non pas celle de l’Oiseau et du Temps), Karnak (et donc Ellis) nous livre une certaine vision du monde, ou plutôt des mondes. Karnak divise en fait la réalité en trois sphères : physique, mathématique et une dernière plus métaphysique. Cette réflexion constitue la première moitié du numéro, Karnak confrontant sa théorie à celle des autres personnages plus pragmatiques. Dans la dernière partie, le S.H.I.E.L.D atteint la Chapelle et c’est le moment pour Warren Ellis de conclure sur toute la puissance malsaine du personnage. La réflexion de l’auteur peut paraître un peu prétentieuse mais le personnage de Karnak, de part son pouvoir même et le décalage induit, se prête merveilleusement bien à ce type de récit, à la fois éthéré et « réaliste ». Roland Boschi est crédité aux dessins et je ne reconnais pas du tout son travail que j’avais vu sur la mini Hail Hydra durant SW, qui me semblait bien plus bâclé. En tout cas son style est ici plus travaillé et convient très bien au récit même si je regrette Zaffino dont le séquençage de l’action était dément.

Encore une série « indé » de Warren Ellis chez Marvel qu’il faut lire. C’est beau, réfléchi et ça change vraiment des titres d’équipes.

[/accordion][/accordions]

Globalement, ce kiosque perd en qualité. La faute aux deux séries mères complétement oubliables. Je vais quand même continuer, au moins le mois prochain, pour voir la direction autour de ces Skyspears. En tout cas, Karnak reste une super lecture, à la marge de l’univers Marvel. N’hésitez pas à donner votre avis, à laisser une note et un commentaire.