CoMix Stories #10

Pour ce deuxième CoMix Stories de juin, trois reviews express au programme, avec tout d’abord deux kiosques consacrés à la Justice League et qui ont comme point commun d’être tirés vers le haut par un personnage avec un S sur le torse. Et pour conclure, une sortie librairie chez Glénat Comics, dont vous aviez oublié le premier tome sorti il y a deux ans, et dont vous oublierez également le second.

Justice League #13 – 7/10 par Boris

Scénario: D. Jurgens, J. Williamson, R. Venditti – Dessins: P. Zircher, J. Herberti, C. Di Giandomenico, N. Googe, R. Sook, V. Ken Marion, E. Van Sciver.

  • Action Comics #979-981 : Superman fait face à une réunion de sacrés vilains auxquels il a déjà été confrontés. L’écriture de Jurgens a un côté classique pas déplaisant. Il utilise à la fois des éléments de continuité récents et anciens et parvient à rendre la menace vraiment palpable. Excepté le cliffhanger à la fin du #981, cela manque peut-être un peu d’émotions fortes mais c’est une lecture très agréable. Aux dessins Zircher et Herbert font vraiment un bon travail.
  • Flash #25 : Flash est confronté dans ce nouvel arc à Thawne. A nouveau. Mais Williamson travaille sur les voyages temporels de façon intéressante tout en retraçant l’histoire du vilain. Le cliffhanger nous laisse toujours perplexe quant à ses conséquences tant on a souvent été déçu par ce genre d’événements. Laissons au scénariste le bénéfice du doute jusqu’au prochain épisode. Les trois dessinateurs, de qualité, parviennent à conserver une unité graphique agréable.
  • Hal Jordan and the Green Lantern Corps #21-22 : La conclusion de l’arc sur le Prisme temporel est décevante tant scénaristiquement que graphiquement. L’histoire se résume à une grosse baston basse du front et les dessins de Ken Marion sont de faible qualité. Tous les personnages ont la même bouche grande ouverte, le dynamisme des affrontements est mal rendu et la colorisation, sans nuances, achève le tout. L’épisode #22 lance un nouvel arc et l’on sent bien les fissures apparaitre en « les verts et les jaunes ». Il ne se passe pas grand chose, comme les grandes cases de Van Sciver semblent le traduire, mais cela a le mérite d’installer l’enjeu. Correct niveau scénario. Le dessinateur fait encore fonctionner son savoir faire et son trait précis et dynamique. Après le naufrage Ken Marion, on ne peut qu’être ravi!

Une kiosque toujours agréable, avec comme souvent, une préférence pour Action Comics qui maintient un niveau de qualité stable. Green Lantern déçoit un peu cette fois-ci.


Récit complet Justice league #7 (New Super-Man #1-6)  – 8/10 par Boris

Scénario:  Gene Luen Yang – Dessins: Viktor Bogdanovic

New Super-man est un personnage apparu à la fin de Superman Requiem. DC a confié les clés de la série à Gene Luen Yang scénariste d’origine chinoise qui a déjà opéré sur Superman. Le scénariste respecte les canons du genre tout en livrant un récit original notamment par son absence de manichéisme. Le héros est un personnage pas sympathique de prime abord. Assez arrogant, voire détestable avec ses semblables, il tranche avec les héros habituels tout beau tout propre. Mais Yang sait le faire évoluer tout comme d’autres personnages : son père ou les deux superhéros équivalents de Batman et Wonder Woman. Du point de vue de l’histoire, le scénariste ne propose pas une copie chinoise d’un récit superhéroïque américain, mais l’ancre bien dans la culture locale, mettant en place des enjeux politiques propre à la Chine. Il impose un rythme assez vif, ponctué d’humour. Les scènes de combat ont un petit côté à l’ancienne avec ce qu’il faut de naïveté. L’ensemble se lit très bien et le cliffhanger final donne envie d’aller voir la suite. Urban la proposera-t-elle ? Sous ce même format kiosque bien adapté ?

Aux dessins, Viktor Bogdanovic propose un bon travail. Sa mise en page efficace, ses décors immersifs et son trait fin fonctionnent bien. Seule peut-être l’expressivité des personnages est un peu limitée et répétitive.

Au final, une bonne lecture à petit prix, fortement conseillée.  


Hadrian’s Wall Tome 2 – 5/10 par Matthieu

Scénario: Kyle Higgins – Dessins: Alec Siegel

Alors que les rebelles de Thetan se sont emparés du Hadrian’s Wall, l’enquêteur Simon Moore doit réussir à prouver l’innocence d’Annabelle, son ex-femme… Ou il risque de déclencher un conflit mondial… c’est ainsi que Glénat nous présente le deuxième tome de Hadrian’s Wall, qui vient au passage conclure la série. Et quand on sait que le premier tome est sorti en octobre 2016, c’est un peu court pour nous rafraîchir la mémoire.

Mais qu’à cela ne tienne, Glénat fait un super boulot et nous propose en ouverture d’album un petit récap. Non, je rigole, rien de tel… A nous de nous débrouiller pour recoller les pièces du puzzle après près de deux ans d’interruption. Je n’avais absolument pas l’intention de relire le premier tome, qui m’avait plu mais pas laissé un souvenir impérissable, et me suis donc lancé. Et franchement, voilà qui ne restera pas dans les annales du genre. Certes, l’écriture fonctionne, Higgins joue habilement avec les personnages et les flashbacks, mais tout reste très convenu. Je me suis même pris à croire que la belle conclusion qui semblait se dessiner à quelques pages de la fin allait tout rattraper, mais elle a été tout simplement sabotée au dernier moment, pour ranger poliment les jouets. Graphiquement, c’est efficace, et Siegel est aussi en forme que sur le premier tome. Cependant, cela ne suffira pas à faire d’Hadrian’s Wall une série que je vous recommande.