X-Men ResurrXion #1 (Panini Comics) (VF – Panini Comics)

Les décombres engendrés par Inhumans Vs X-Men n’ont pas eu le temps de refroidir et fument encore que déjà le temps béni du relaunch est arrivé pour les Mutants. Ne comptez pas sur moi pour pester contre l’énième relaunch de la revue consacrée aux X-Men, celui-ci est on ne peut plus justifié et marque un vrai nouveau départ pour l’univers mutant, avec, on l’espère, enfin, le retour de bonnes histoires. En revanche, comptez sur moi pour vomir ma colère et mon agacement face au torchon éditorial mis entre nos mains par Panini.

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[toggle title= »Édition – 4/10″]

J’aurais pu mettre un beau zéro pour cette note, mais j’ai pensé au prix du mag, imbattable par rapport à celui de la VO, et aux quelques choses bien faites comme la page de récap au début du numéro et la composition du mag.

Cela fait des années (et autant de relaunchs) que les lecteurs VF le disent, les kiosques Panini sont un véritable bordel en terme éditorial. D’un numéro à l’autre, d’un mag à l’autre, nous pouvons avoir entre les mains des numéros propres, bien ficelés, avec séparation des numéros, covers des singles US, résumés en début de numéro, et parfois l’apparition comme un miracle de Noël de la checklist des sorties du mois, ou alors des numéros comme ce X-Men ResurrXion #1… sauf que cette fois, c’est vraiment n’importe quoi.

Ne cherchez pas de chapitrage, il n’y en a pas. Pour la première fois dans ma vie de lecteur VF, j’ai été obligé d’aller sur le site de Marvel voir les previews des numéros US, pour savoir quelle était la première page de X-Men Gold, et ainsi savoir où s’arrêtait X-Men Blue. En effet, le numéro de Blue est en deux histoires, qui se terminent chacune par un « A suivre… ». Bêtement, une fois arrivé au bout de la première histoire, je pensais avoir terminé le numéro, et enchainer sur la lecture de Gold. Sauf que quelques pages plus loin, une planche « Prochainement dans X-Men Blue » fait surface… Vérification faite par la preview de X-Men Gold, en effet, j’étais toujours en train de lire le numéro de X-Men Blue… On ne peut pas reprocher à Panini de ne pas nous avoir prévenu, puisqu’ils le font… dans l’édito en toute fin de numéro.

De même pour la série Old Man Logan, dont deux numéros nous sont proposés, sans séparation claire. Certes il y a la mention « La suite tout de suite » en bas d’une page, mais elle n’est pas suffisante à mon sens. En présence d’un média sériel, pensé en épisodes qui se terminent par des cliffhangers, avoir la résolution de ce cliffangher directement sur la page de droite ruine complètement l’effet voulu, aussi bon ou mauvais que puisse être le cliffhanger en question.

J’imagine qu’il était trop compliqué d’indiquer dans le sommaire la présence de deux parties distinctes dans l’épisode d’X-Men Blue. J’imagine aussi qu’insérer clairement les covers des singles VO entre chaque épisode était trop demander. J’ai même failli abuser en imaginant l’idée de numéroter les pages du magazine pour rendre plus lisible le sommaire. On nous répondra du côté de Panini que les numéros VO étaient plus volumineux que d’habitude, et que ce genre de choses n’étaient pas possible en maintenant la pagination du magazine… sans penser une seconde qu’ajouter 8 pages au numéro pourraient régler le problème.

Réfléchir à ce genre de questions quand on édite des revues comme le fait Panini relève du bon sens, et du respect, à la fois du matériel et du travail des créatifs, et aussi du lecteur. Mais j’imagine que toutes ces exigences ne sont que celles d’un enfant trop gâté par les mags de la concurrence…

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[toggle title= »X-Men Prime #1 – 8,5/10″]

Scénario: Marc Guggenheim – Dessins: Leonard Kirk, Ken Lashley, Ibraim Roberson

Avis: Et si l’univers mutant redevenait bon et plaisant à suivre? C’est la question que je me posais avant la lecture de ce X-Men Prime, gonflé à bloc par les retours sur le numéro lors de sa sortie US (les autres séries du mag semblaient d’ailleurs elles aussi avoir reçu un très bon accueil). Une fois cet épisode introductif terminé, je pense que la réponse pourrait devenir un beau « Oui » si les séries Blue, Gold et autres sont du même acabit que ce one-shot. « Pour que vive le rêve » est le titre choisi par Panini pour ce numéro, et ce titre est la synthèse parfaite de ce que j’ai lu. Ce récit replace habilement le contexte des mutants dans l’univers Marvel, traitant d’IvX, mais aussi entre autres de ce qui a tourné autour des X-Men du passé. Le lecteur qui a abandonné la franchise depuis longtemps (comme moi) ne sera pas perdu et aura toutes les bases pour comprendre les intrigues à venir. Les X-Men, à l’image de Kitty, sont en quête d’identité et cherchent à rebondir après les récents événements: qui prendra leur tête, qui décidera de rester dans le giron des X-Men, qui partira, quid de l’école? Autant de questions abordées dans ce one-shot, sans perdre de vue un point essentiel pour les amateurs des X-Men: développer les liens entre les personnages, faire vivre des équipes dont on ressent qu’il s’agit d’équipes, et pas seulement un assemblage aléatoire de personnages. Un nouveau départ très engageant, et graphiquement très maîtrisé.

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[toggle title= »X-Men Blue #1 – 8/10″]

Scénario: Cullen Bunn – Dessins: Matteo Buffagni, Jorge Molina

Avis: X-Men Blue est découpé en deux histoires, donc, et, s’il constitue un départ solide pour la série, que je prendrai plaisir à suivre les mois prochains. D’après ma note, vous constatez que je place ce premier numéro un cran en dessous du One-shot Prime et du premier numéro de Gold, pour une raison visuelle principalement, puisque j’ai eu beaucoup de mal avec le style graphique, notamment l’apparence des personnages plutôt inconstante selon les pages. Nous retrouvons avec plaisir Jean Grey, Cyclope, Angel, Iceberg et le Fauve (dans leur version jeune, ramenés dans le présent dans la série All-New X-Men il y a quelques années déjà),aux prises avec un ennemi emblématique, au cours d’une histoire résolue un peu rapidement, mais qui a le mérite de poser des bases et des questions pour les mois à venir. Si Jean est à la tête du groupe lors des opérations, tous suivent le commandement d’un leader pour le moins surprenant. La deuxième histoire, dessinée par Buffagni, et à laquelle j’ai plus accroché visuellement, nous montre le Wendigo, mais aussi un mutant doté de griffes, qui n’est pas Wolverine et que je vous laisse découvrir, dans une histoire rythmée et intrigante. Cullen Bunn confirme avec son scénario la bonne impression donnée par le one-shot X-Men Prime, et réussit une jolie prouesse: me rendre sympathiques les anciens « All-New X-Men », que je trouvais imbuvables sous la plume de Bendis. La cohésion d’équipe fonctionne à merveille, et ma curiosité est piquée pour la suite.

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[toggle title= »X-Men Gold #1 – 9/10″]

Scénario: Marc Guggenheim – Dessins: Ardian Syaf

Avis: Clairement, il s’agit de mon épisode coup de coeur du mag. Depuis quand n’avions-nous pas lu un numéro de X-Men avec une partie de base-ball (!), des personnages qui interagissent de manière plaisante et cohérente, une histoire qui s’installe sans forcer, de l’humour méta qui fait plaisir, et une volonté affichée et assumée de revenir aux bases de l’esprit et des thématiques de la franchise X-Men? Mieux encore, depuis quand n’avions-nous plus terminé un épisode d’une série X-Men en nous disant, un sourire aux lèvres « C’était super bien, vivement la suite! »

Depuis trop longtemps, et c’est ce que vient de m’offrir Marc Guggenheim avec le premier épisode d’X-Men Gold! Tout, ou presque, fonctionne dans ce début d’intrigue, et le ressenti que j’ai eu à la lecture des deux premiers numéros du mag est amplifié: les équipes créatives semblent aimer leurs personnages et s’amuser et prendre énormément de plaisir à les faire vivre, ce qui est essentiel et trop rare. De ce fait, il n’est pas difficile pour eux de nous embarquer derrière cette équipe conduite par Kitty Pride, et pour nous, de nous attacher à aux presque instantanément.

 

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[toggle title= »Old Man Logan #19-20 – 7/10″]

Scénario: Jeff Lemire – Dessins: Felipe Andrade

Avis: Old Man Logan vient conclure de plutôt belle manière ce magazine qui s’avère décidément très prometteur. N’ayant pas d’affinités avec le personnage de Logan, peu importe sa version, j’avoue ne pas avoir particulièrement fait attention à tout dans ces deux épisodes, mais je reconnais qu’ils sont bien écrits, que la partie graphique est très solide, et que cette courte histoire se tient bien. Il est toujours difficile de donner son avis sur quelque chose qui de base de vous intéresse pas, je reconnais donc la qualité de ces épisodes, mais ne m’étendrai pas plus. Les deux auteurs ont réussi à me faire lire les deux numéros jusqu’au bout, et croyez moi, c’est déjà une prouesse quand il s’agit de ce personnage.

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En bref, X-Men ResurrXion #1, même s’il est bâclé éditorialement, marque peut-être la grande renaissance des Mutants que beaucoup attendaient sans trop y croire, et il faudra surveiller de près les prochains numéros de ce magazine. Parce que oui, grâce à cette relance, je vais relire avec plaisir des comics X-Men.

[toggle title= »L’avis de Boris – 7,3/10 pour les épisodes – 4/10 pour l’édition » bgcolor= » » textcolor= »#000000″ bordercolor= » » opacity= » »]

 

Après avoir tenté, subi puis abandonné les All New X-Men de Bendis, après avoir essayé, enduré puis lâché les Extraordinary-Uncanny-All New X-men du trio Lemire-Bunn-Hopeless, la motivation à l’idée me ruer sur ce nouveau départ était toute relative.  Seul All New Wolverine de Tom Taylor a trouvé grâce à mes yeux récemment, avec par à-coups, le Old Man Logan de Lemire.

Autant dire que ma maitrise de la continuité des X-Men laisse à désirer au moment d’ouvrir fébrilement ce kiosque.

 X-Men Prime ouvre le bal. Ce one-shot est écrit par Mark Guggenheim, Cullen Bunn et Greg Pak, soit les scénaristes de X-Men Gold, X-Men Blue et Weapon X, série qui sera publié dans le magazine X-Men Universe.

L’épisode installe un nouveau statu-quo pour chacune des équipes de ces trois séries et c’est plutôt bien fait. Le contexte des X-Men est replacé en faisant des allusions à plusieurs époques. On n’y est pas perdu même avec une continuité gruyère comme la mienne.

La partie du récit où intervient Kitty Pride est la plus touchante et celle que j’ai préférée. L’histoire distille quelques belles scènes où les dialogues sonnent justes.

Celle introduisant l’équipe de Weapon X apporte son lot de questions pour la suite de façon classique mais efficace. Seule la partie introduisant l’équipe de X-Men Blue, les anciens All New X-men est plus faible. Les échanges entre les personnages m’ont paru un poil confus.

Graphiquement c’est solide. Quatre dessinateurs interviennent en maintenant une qualité constante malgré des styles différents.

Le bilan de cet épisode est plutôt positif. 8/10

 

On passe ensuite au premier épisode de X-Men Blue, introduit par une belle page de chapitrage et une couverture bien mise en valeur. Non, je plaisante.

Cet épisode présente les jeunes X-Men s’en allant combattre deux vilains, vielles connaissances des années 70. L’affrontement est classique mais un peu vite expédié dans sa conclusion.

Exceptées les trois dernières pages qui mettent un peu en valeur les relations entre les personnages et où survient un cliffhanger surprenant mais dont on attendra les conséquences avant d’en juger la pertinence, le reste de l’épisode m’a déçu par son ton. Les personnages se chamaillent ou s’envoient des vannes mais rien ou presque qui ne crée des échanges développés n’est proposé.

Les dialogues sont confus et l’humour du scénariste ne m’atteint pas.

Graphiquement également, c’est un ton en-dessous. Le dessin de Jorge Molina est trop lisse et manque de personnalité à mon goût. Les couleurs utilisées sont trop primaires, trop brutes.

Un beau « A suivre » en bas de la dernière page m’indique que l’on commence la série X-Men Gold, si j’ai compris la logique Paninienne. Yep ! C’est parti !

Heu non, en fait, c’est la deuxième partie de X-Men Blue…

Seconde partie bien plus intrigante bien qu’un peu courte et également bien mieux illustrée. Matteo Buffagni a un trait beaucoup plus original et adapté à l’ambiance proposée par Cullen Bunn.

6/10 pour l’ensemble de l’épisode.

 

Panini m’aide à comprendre que cette fois, c’est fini en mettant une page « Bientôt dans X-Men Blue ». Ce qui ne m’intéresse pas du tout. J’aurais préféré une belle couverture…

 

On arrive au morceau de choix du magazine : X-Men Gold.

Après une scène d’action introductive, Guggenheim multiplie les séquences bien dialoguées où les personnages interagissent de façon intéressante, glissant également des allusions méta. Les questionnements post- IvX et le message d’espoir pour les X-Men sont bien retranscrits.

Aux dessins, Syaf propose un travail classique mais hyper propre aidé par un coloriste beaucoup plus nuancé que celui d’X-Men Blue. J’aime beaucoup.

Le ton donné à la série par Guggenheim m’a réellement séduit. 9/10

 

On passe ensuite aux deux épisodes de Old Man Logan, introduit par une belle page de chapitrage et une couverture bien mise en valeur. Non, je ne plaisante pas.

Lemire propose un duo d’épisodes sympathiques mais au final assez anecdotiques, ponctués de quelques échanges savoureux . L’ensemble n’est malheureusement pas tiré vers le haut par les dessins de Filipe Andrade dont je n’apprécie pas du tout le trait, trop brouillon. La plupart des cases sont vides de décors et quand il y en a, ils sont tout juste esquissés. Seul le cliffhanger peut nous laisser espérer une suite un peu plus intéressante.

Lemire nous a habitué à mieux sur cette série. 6/10

 

Côté contenant, vous l’aurez compris, Panini nous livre un chef d’œuvre d’édition dont il a le secret. 4/10 parce qu’on a 5 épisodes pour 5,50 €.

 

Ce X-Men ResurrXion est donc un kiosque plutôt bon, clairement emmené par X-Men Gold. En espérant qu’X-Men Blue adopte un ton qui me plaise davantage et qu’Old Man Logan propose des épisodes du niveau de ceux du début du run de Jeff Lemire, je suivrai ce magazine avec plaisir. Sans compter le retour dès la prochaine livrée d’All New Wolverine que j’affectionne particulièrement.

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Pour découvrir et commander ce numéro, c’est par ici:

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