Space Bastards #1 (VO-Humanoids)

Space Bastards
Date de Sortie
13 janvier 2021
Scénario
Eric Peterson & Joe Aubrey
Dessins
Darick Robertson
Couleurs
Diego Rodriguez
Editeur
Humanoids
La note de ComicStories
7.5

Darick Robertson revient, en compagnie de Joe Aubrey et Eric Peterson, pour une série totalement barrée publiée chez Humanoids. Le dessinateur est accompagné aux couleurs par son complice Diego Rodriguez.

Pauvre David S. Proton. Comptable au chômage et en manque d’argent, il rejoint le service postal intergalactique, associé à Manny Corns, alias « The Manicorn », une brute sardonique qui prospère grâce à la concurrence fournie par l’IPS. Mais la livraison se fera sans pitié pour ces expéditeurs intergalactiques – le paiement ne va qu’à celui qui effectue la livraison, ce qui fait de chaque course une mêlée générale comiquement violente entre les dégénérés les plus impitoyables du cosmos. Recule, Lobo ! Fais place, Han Solo — voilà les Space Bastards !

La sollicitation annonce la couleur et le lecteur n’est pas surpris. Space Bastards est un moment d’éclate et de folie pour les créateurs et les lecteurs. Le livreur Manny est une sorte de Punisher de la livraison – pas au niveau de sa morale et de son sens de la justice mais plutôt pour son gout de la baston et de l’exécution sommaire. Un physique de Lobo, la punchline gavée de Fuck et un sens de la compassion assez limité, il est, pour David, petit comptable assez réservé, un sensei du transport de marchandises d’un genre particulier. Mais ce dernier va apprendre vite et sa personnalité plutôt cupide et individualiste va faire des étincelles dans sa collaboration avec Manny. On pourra y voir une métaphore de notre société individualiste qui valorise la compétition avant tout !

Baston, égorgements, croches-patte, coups de latte dans la gueule, trahisons, courses-poursuite occupent les trois-quarts de l’épisode, ponctués de dialogues et de situations loufoques à souhait. Si la dernière partie semble annoncer un contexte plus étoffé, le lecteur en attend toutefois davantage en matière de développement !

Darick Robertson semble prendre un plaisir particulier à dessiner ces personnages hauts en couleur et ces scènes d’action déjantées. Grâce à un trait hyper dynamique et des trognes impayables, le dessinateur prend une part considérable dans le plaisir ressenti par le lecteur !

Alors oui, on n’est pas dans un comic philosophique à portée universelle mais le lecteur qui se dirige vers Space Bastards le sait et n’y va pas pour cela.

Space Bastards n’est pas une série qui s’adresse à tous les lecteurs mais ceux qui apprécient le genre y trouveront un vrai plaisir de lecture ! Drôle, déjantée et remarquablement dessinée, on attend que le contexte de cette folle aventure se développe un peu plus dans le deuxième numéro pour être sûr d’être totalement conquis !

7.5
Points forts
C'est drôle et complètement taré
Darick Robertson s'éclate
Points faibles
On attend un background plus étoffé
Pas pour tout le monde évidemment