The Sensational She-Hulk Omnibus (VO-Marvel)

The Sensational She-Hulk Omnibus
Date de Sortie
3 juin 2020
Scénario et dessins
John Byrne
Editeur
Marvel
La note de ComicStories
10

Parmi les multiples Omnibus sortis par Marvel ces derniers mois, celui de The Sensational She-Hulk par John Byrne figurait sur le haut de la pile à acheter tant la réputation de la série faisait sacrément saliver.

Après un one-shot sur le personnage en 1985, l’artiste canadien lance la série régulière au début de l’année 1989, pour l’achever au printemps 1993. A l’époque, il vient de sortir d’une longue période chez DC à refonder la franchise Superman.

Dès le premier numéro, le ton est donné. John Byrne entraine Jennifer Walters dans des aventures improbables et musclées où elle affronte des vilains de l’univers Marvel assez secondaires, tout en engageant un jeu graphique et scénaristique réjouissant sur le médium comics et son héroïne.
D’un point de vue purement super-héroïque, John Byrne exploite parfaitement toutes les composantes de l’univers Marvel promenant son héroïne des profondeurs de la Terre au cosmique le plus lointain. Si les ennemis ne sont pas, comme on l’a dit, des têtes d’affiche de l’univers, le scénariste puise dans leurs caractéristiques pour alimenter ses aventures en rebondissements. Seule une certaine redondance dans le type d’affrontement pourra laisser un gout de répétition dans l’esprit du lecteur. C’est là le seul petit point négatif que vous lirez dans cette chronique.
Car tout l’éclat de la série réside dans son ton décalé lorsque John Byrne dialogue avec le médium et son héroïne. Tout d’abord au travers de covers drôles et piquantes où She-Hulk interpelle lecteur pour le mettre en face à ses contradictions. L’humour méta augmente au fil des épisodes en terme de fréquence et de finesse. She-Hulk a pleinement conscience d’être un personnage de comics et dialogue avec l’auteur, l’éditrice, le lecteur. L’héroïne houspille John Byrne lorsqu’il lui refile un nouveau combat face à un ennemi supplémentaires des plus obscurs, lorsqu’il use de son côté sexy pour aguicher le lecteur ou lui demande s’il veut faire annuler la série avec ses idées décalées. Elle cite des issues passées ou futures pour expliquer des événements ou fait référence à d’autres œuvres de John Byrne. Pour finir son run, l’auteur imagine un épisode où She-Hulk va choisir son remplaçant en testant différents dessinateurs de renom qui viennent se prêter au jeu le temps d’une page ou deux, et c’est hilarant !
Les idées géniales sont innombrables et font tout le sel de la série.
L’aspect méta se traduit également graphiquement où John Byrne exploite totalement le potentiel artistique de son héroïne, intègre des éléments de séries sur lesquelles il a travaillé ou se fait plaisir en jouant avec les codes des planches de bande dessinée.
Le trait de John Byrne est, une nouvelle fois particulièrement excellent. Du côté action super héroïque, le dynamisme des planches et la précision du dessin et des décors épatent. La richesse des mises en page et des idées narratives époustouflent. Du très grand John Byrne !
The Sensational She-Hulk est une série tout simplement géniale. L’épatant John Byrne parvient à mêler aventures super-héroïques et humour méta particulièrement vif. Bénéficiant du trait de l’artiste à son sommet, la série possède une place à part et demeure un coup de cœur indéfectible !
10
Points forts
Un ton décalé extrêmement réjouissant
Le discours et les jeux graphiques méta
Les superbes dessins de John Byrne
L'utilisation de l'univers Marvel
Points faibles
Des aventures qui peuvent paraitre répétitives