L’univers alternatif de Tom Taylor avait séduit dans sa mise en place avant de lasser dans son déroulé lors du second tome. Ce nouveau segment de Dark Knights of Steel, scénarisé par Jay Kristoff, parvient à renouveler le concept dans un récit efficace à défaut d’être vraiment original.
La couleur a disparu
Allwinter plonge Deathstroke, guerrier sanguinaire, dans un monde sombre où la couleur n’est qu’un lointain souvenir, lorsqu’il lui est demandé de prendre pour cible un jeune enfant…
Un vieux guerrier dans une forme de quête de rédemption dans un univers de Fantasy médiéval est du déjà vu. Mais Jay Kristoff fait le job et rend son récit agréable à lire grâce à sa réécriture des personnages et aux relations qu’il instaure entre eux. Le déroulé est classique et ne surprend jamais vraiment mais le rythme et les rebondissements entrainent le lecteur. On regrettera toutefois quelques facilités scénaristiques sur la fin.
Redoutable partie graphique !
Le gros point fort de Allwinter est la partie graphique de Tirso. Son noir & blanc en tons de gris, rehaussé parfois de couleurs, est bien maîtrisé et livre de très belles planches. L’artiste possède une vraie connaissance des récits de Fantasy médiéval, proposant un univers graphique cohérent et très agréable. Son story-telling est redoutable de par son rythme et son découpage. Son utilisation de la couleur dans certaines planches sert le récit mais c’est dans les séquences passées totalement en couleurs qu’il confirme l’élégance de son dessin.
Superaqua
Le volume contient également, Heir to the sea, un récit court en 5 parties signé Tom Taylor qui faisait office de backups dans les issues VO. L’australien propose une relecture originale de l’origine d’Aquaman, mêlant celles de Superman et celle du Roi D’Atlantis avec réussite. L’ensemble est joliment illustré par Riccardo Federici, dans un style réaliste aux tonalités pastels.
Allwinter renouvelle efficacement le concept de Dark Knights of Steel avec un récit agréable à lire à défaut d’être vraiment original ! C’est surtout la partie graphique de Tirso qui retient notre attention !