Totalement séduisant sur Flash, Green Lantern ou Flash Gordon, Jeremy Adams s’empare cette fois-ci du Roi d’Atlantis en compagnie de John Timms.
A la suite d’Absolute Power, Arthur Curry a hérité des pouvoirs d’hydrokinésie de Mera et cherche à les apprivoiser avec l’aide de sa femme. Mais alors qu’Aquaman tente de combattre des monstres faits d’eau, sa cité disparait et avec elle, tout son peuple.
Jeremy Adams, en grand amoureux de l’univers DC Comics
Jeremy Adams montre, à nouveau, tout son amour et toute sa connaissance de l’univers DC avec ce début de run sur Aquaman ! A travers ce premier arc en huit parties – peut-être un peu long ? – où il délivre une grande aventure pleine de rebondissements faisant la part belle au personnage, l’auteur convoque une grande partie de l’univers du Roi de l’Atlantis, allant piocher dans un cast parfois peu vu depuis longtemps et l’insère dans un récit où il développe l’idée de The Blue, sorte de force mystique qui relie tous les éléments aquatiques, à l’instar du Green ou du Red pour Swamp Thing et Animal Man. L’idée n’est pas novatrice puisque Peter David avait déjà imaginé dans son run The Clear, un concept similaire. Au fil de cette épopée divertissante et émouvante, Arthur Curry va devoir apprivoiser cette nouvelle force guidée par un vilain coriace qui va lui donner du fil à retordre.

L’amour des personnages
Jeremy Adams soigne la caractérisation des personnages, à commencer par Aquaman, en picorant des éléments dans des séquences se déroulant dans son enfance. Les personnages qu’il croise, qu’ils furent des proches ou non sont toujours développés et ne sont pas uniquement des figurants. Cela donne une belle épaisseur à cette aventure où l’action n’est pas en reste. L’auteur n’oublie pas qu’il scénarise un comic de super-héros où l’action doit trouver toute sa place ! L’ensemble se révèle très divertissant mais aussi touchant lorsque qu’Arthur Curry croit toucher au but.
Une plongée réussie dans les abysses
Au dessin, on retrouve John Timms, un habitué de chez DC. Ses planches aquatiques sont très spectaculaires et riches en détails, et son sens du dynamisme fonctionne particulièrement bien. Malgré tout, ses visages anguleux sont parfois peu élégants et varient d’une case à l’autre. C’est dommage. D’autant que son remplaçant sur deux épisodes, Michael Shelfer, ne se montre pas meilleur de ce point de vue, c’est le moins que l’on puisse dire. En revanche, on bénéficie d’une belle continuité pour ce qui est des univers dessinés. Rex Lokus se montre, quant à lui, excellent dans sa colorisation chaleureuse des fonds marins !

Jeremy Adams réussit ses débuts sur Aquaman en délivrant une aventure divertissante qui utilise remarquablement l’univers d’Arthur Curry ! De quoi fortement regretter l’absence de publication en VF !


