La maison des impies (VF)

La maison des impies
Date de Sortie
23 octobre 2024
Scénario
Ed Brubaker
Dessin
Sean Phillips
Couleurs
Jacob Phillips
Editeur
Delcourt
La note de ComicStories

Troisième titre de la série de one shots lancée par la duo Brubaker – Phillips depuis la mise en pause de Reckless, La maison des impies s’attaque aux sectes et aux complotistes sataniques.

Ed Brubaker propose de suivre une jeune détective professionnelle, elle-même rescapée d’une enfance passée sous l’emprise d’une mère adepte des théories complotistes et sataniques, qui voit son passé ressurgir et se trouver embarquée dans une course poursuite infernale.

Trauma et perte de contrôle

Le scénariste traite son sujet avec son efficacité habituelle en proposant un polar paranoïaque qui bâtit sa force sur les blessures de ses personnages. Des traumatismes de l’enfance qui laissent des traces indélébiles et martyrisent l’adulte devenu, aux pertes de contrôle induites par les faiblesses humaines, l’auteur tisse une galerie de protagonistes pertinente. Ed Brubaker capte bien les ressorts des théories complotistes qui tracent un chemin et trouve une voix à travers les individus les plus influençables.

D’un point de vue narratif, Ed Brubaker alterne passé et présent pour mieux les mêler et parvient à proposer des cliffhangers efficaces et surprenants. Si la séquence finale fait dans la surenchère en termes de rebondissements, l’ensemble demeure toutefois très agréable à lire.

Du classique au dessin

Au dessin, on retrouve le désormais classique duo Sean et Jacob Phillips. Le dessinateur renoue avec son découpage où des cases se fraient un chemin sur une pleine page qui sert de support à la séquence. L’artiste est toujours efficace dans ses compositions de pages et l’aspect immersif de ses décors. Le coloriste apporte toujours sa patte impressionniste qui impose des ambiances remarquables.

Si La maison des impies n’est pas le meilleur comic du duo Brubaker – Phillips, il met bien en scène les thèmes abordés, notamment à travers ses personnages, et bénéficie au dessin du savoir-faire des Phillips père et fils !