Preacher – Livre 1 (VF)

Preacher - Livre 1
Date de Sortie
23 janvier 2015
Scénario
Garth Ennis
Dessin
Steve Dillon
Couleurs
Matt Hollingsworth, Pamela Rambo
Editeur
Urban Comics
La note de ComicStories

Paru en 1995, Preacher est une série du Label Vertigo qui a ouvert la voie à d’autres titres comme Transmetropolitan ou Y The Last Man, par sa liberté de ton, sa folie créatrice et son ambition ! Le style bien connu de Garth Ennis est à l’œuvre dans cette série qui se permet tout !

Mettre le grapin sur Dieu !

Dans ce premier volume, l’auteur installe les éléments de sa série dans un premier arc d’une grande efficacité, bien qu’essentiellement tourné vers le trash et la blague. Jesse Custer est un pasteur qui officie dans une petite ville du Texas où le temps d’écoule tranquillement et sa foi s’évapore peu à peu, lorsqu’un terrible accident vient anéantir son église et l’ensemble de ses fidèles. Jesse développe alors des pouvoirs émanant d’une force spirituelle appelée Genesis. Le pasteur part alors sur les routes à la recherche de Dieu.

Un trio détonnant  !

Dès les premières pages, le casting principal de Preacher est en place, à savoir Jesse Custer, Tupil son ex et Cassidy, un vampire irlandais? Certains personnages secondaires que l’on reverra régulièrement comme le Saint des tueurs ou encore Tête de fion entrent également très vite en scène ! Les enjeux de la série – trouver Dieu – sont mis en place, bien que finalement passant au second plan au fil de l’avancée de l’histoire.

Garth Ennis enchaine ensuite avec un deuxième arc moins impactant autour d’un tueur en série avant d’emporter définitivement le lecteur dans un troisième arc où l’auteur en met plein la figure des lecteurs avec les révélations familiales de Jesse Custer ! Toujours aussi trash, le récit se teinte alors d’une émotion dont Ennis a le secret et qui marque ses meilleures œuvres. Preacher passe alors dans une autre dimension.

Preacher repose essentiellement sur ses trois personnages principaux et leurs relations. Garth Ennis y démontre son sens du dialogues et de la punchline. A travers leur odyssée, on y découvre des personnalités riches qu’il développe et affine au fil du récit.  Sous sa forme d’un titre trash, dérangeant, hilarant, Preacher aborde dans le fond de nombreux thèmes comme la religion, la famille, les manigances politiques, l’amitié. C’est fort, c’est drôle, c’est malaisant, c’est génial !

Incomparable Steve Dillon

Preacher ne serait pas la série qu’elle sans Steve Dillon ! L’artiste se met au diapason avec un dessin percutant qui fait la part belle à l’expression des personnages, transcrivant parfaitement tout autant les situations rocambolesques dans lesquelles ils se retrouvent que les émotions qui les submergent par moment. Si les fonds sont fréquemment vides, c’est pour mieux faire ressortir l’impact des situations sur les personnages. Le lecteur n’en est pas moins immergé dans les différents lieux. L’artiste n’a pas son pareil pour imaginer également des designs délectables ! Aux couleurs, on retrouve l’inoxydable Matt Hollingsworth, déjà sur le pont en 1995 ! Ses teintes plutôt pales se marient parfaitement avec le dessin de Steve Dillon et donne une marque supplémentaire au titre !

Urban Comics gratifie son édition grand format de 2015 du courrier des lecteurs, absolument jouissif, et des covers de Glenn Fabry qui sont devenues, au fil du temps, une marque de fabrique de la série !

Un premier volume excellent !

Véritable série culte, Preacher s’ouvre de manière redoutable dans un premier volume excellent ! Drôle, trash, malaisant mais également émouvant, Preacher est génial !