L’intensité et la force émotionnelle qui ressortaient du tome 3 trouvent leurs répercussions dans un nouveau volume qui puise sa réussite dans un ton beaucoup plus intime mais pas moins percutant.
Le calme après la tempête
Les scénaristes emmènent la famille des Tortues dans la campagne de Northampton où elle va tenter recoller les morceaux que l’affrontement avec Shredder a éparpillé. Tom Waltz et Kevin Eastman se concentrent sur le développement des personnages en entrant dans leur intimité profonde, parvenant à émouvoir fortement le lecteur. Leonardo est à nouveau au centre de l’attention après les chemins tortueux que les auteurs lui ont fait prendre lors de l’arc La chute de New-York et les efforts entrepris par ses proches connaissent diverses fortunes.
Qui de mieux que Sophie Campbell pour illustrer cette période compliquée où l’émotion submerge protagonistes comme lecteurs. Son trait rond convient remarquablement à cette ambiance inquiète et campagnarde. Les couleurs de Ronda Pattison fonctionnent parfaitement dans ce cadre qui s’éloigne de l’urbain.
Un univers toujours plus riche
Tom Waltz et Kevin Eastman n’en oublient pas de poursuivre l’édification de leur univers avec un regard sur l’avenir qui démarre à Northampton avant de trouver un nouveau développement surprenant et inédit dans l’arc suivant où la mythologie s’enrichie d’un nouveau pan. En parallèle de l’aspect mystique avec Kistune, les auteurs convoquent le roi des Rats, personnage singulier qui va prendre une place prépondérante dans les arcs futurs. L’alliance de Shredder et de Krang prend également une tournure épique qui promet pour la suite ! Et les auteurs posent des éléments fondamentaux pour le cast secondaire de Tortues. Si l’arc ne contient pas de moments extrêmement marquants, la construction demeure impressionnante avec cet équilibre parfait entre aventures super héroïques enlevées, développement des personnages et extension cohérente de l’univers.
Mateus Santolouco revient au dessin pour des planches toujours plus précises et dynamiques qui sont un régal pour les yeux.
Entre ces deux parties, Kevin Eastman propose un nouvel annual qui voit réapparaitre le personnage de Renet pour une aventure cosmique longuette et peu palpitante.
Les auteurs gèrent remarquablement les retombées de La chute de New-York tout en édifiant toujours aussi remarquablement l’avancée de leur univers ! Toujours aussi génial !