Sophie Campbell a repris les rennes de la série TMNT avec succès dans un premier tome qui gérait parfaitement les retombées de l’achèvement du run exceptionnel de Tom Waltz.
La vie reprend doucement pour les mutants qui sont confinés dans leur quartier. Les Tortues tentent de redonner un sens à l’existence des mutants transformés par le mutagène de la bombe de Hob qui, de son côté, fomente de nouveaux tours. A l’extérieur, le gouvernement gère tant bien que mal la situation tandis que Stockman compte bien tirer profit du sort des mutants.
Sophie Campbell imprime sa patte sur la série en injectant les préoccupations sociales dont elle est coutumière, à travers de nombreuses séquences « tranche de vie » parlant d’exclusion, de tolérance, de différence, créant d’une certaine façon un miroir de notre monde actuel. Si certaines fonctionnent bien et servent le propos de l’autrice, d’autres sont franchement ennuyeuses et d’un faible intérêt pour la construction de la série.
En parallèle, Sophie Campbell lance quelques pistes dans la grande tradition de la série avec April, Stockman ou Karaï comme protagonistes mais cela demeure très léger pour un volume de 6 épisodes. L’ensemble manque d’enjeux importants.
Au dessin, Nelson Daniel et Jodi Nishijima réalisent une prestation très solide avec une préférence pour le trait de la seconde, plus régulier et élégant. Ronda Pattison est toujours au rendez-vous d’une colorisation toujours impeccable.
Ce deuxième tome des Teenage Mutant Ninja Turtles par Sophie Campbell ne convainc qu’à moitié avec des préoccupations sociales légitimes qui se traduisent dans des séquences qui manquent fréquemment d’enjeu. Un petit coup de mou pour notre série de super héros préférée.