Alors que la franchise mutante a tendance, comme toujours avec Marvel, à s’éparpiller, deux séries semblent être des valeurs sûres : X-Force et X-Men. Cette dernière a proposé jusqu’alors trois épisodes assez solides mais qui paraissaient déconnectés les uns des autres et n’avaient pas l’habileté d’écriture de la saga Powers of X/House of X.
Dans ce quatrième épisode, on retrouve Xavier et Magneto invités au sommet de Davos, avec quelques hauts dirigeants du monde, en tant que représentant de cette nouvelle force que sont les X-Men et leur territoire Krakoa. La discussion va prendre un tour inattendu, en tout cas pour les humains.
Constitué à 90% de dialogues et dessiné pour l’essentiel avec des gaufriers 3 par 3, l’épisode possède une force incroyable. Le propos politique mêlé à l’attitude nouvelle des X-Men version Hickman s’impose au lecteur. Le constat du scénariste, tel un reflet de notre monde actuel, sur les relations entre individus est glaçant. Il l’est d’autant plus qu’il est asséné par des mutants à l’arrogance impitoyable.
Le sens de la narration de Jonathan Hickman est impeccable, faisant grimper la tension crescendo et alternant avec quelques scènes d’affrontement en background. Des liens sont également faits avec la série X-Force pour une cohérence globale.
Aux dessins, Leinil Yu fait preuve d’une grande régularité dans son trait, en multipliant les gros plans. La diversité des cadrages renforcent la tension du récit.
