Compte tenu de son importance majeur dans l’univers DC, il était impensable de ne pas voir apparaitre Flash dans l’univers Absolute. C’est à Jeff Lemire et Nick Robles que l’éditeur a confié les clés de sa réécriture. Mais en dépit de cette équipe artistique de qualité, l’on ressort toutefois mitigé de ce premier arc.
Famille en cours de destruction
Jeff Lemire, qui à part sur Green Arrow en compagnie d’Andrea Sorretino n’a jamais vraiment convaincu sur du super héros, rebat les cartes de façon intéressante avec un Wally West en adolescent en plein questionnement, perdu au milieu de son noyau familial bien fissuré.
Alors qu’il vient de se disputer avec son père, scientifique au sein d’une base militaire, Wally part retrouver Barry Allen, un autre scientifique avec qui il a lié connaissance. Mais lorsqu’il arrive sur place, une expérience que Barry est en train de réaliser tourne mal, faisant basculer définitivement la vie de Wally.
Fuite en avant adolescente
Point de force véloce dans cet univers Absolute. Jeff Lemire choisit de faire provenir les pouvoirs de Wally de la force inconnue dégagée par cette expérience scientifique et à laquelle le jeune garçon va devoir s’adapter. Jeff Lemire propose alors de suivre la fuite de cet adolescent en quête de repères et en découverte de sa nouvelle vie.
Un récit qui s’essouffle assez vite
Le traitement de cette quête adolescente contient quelques bonnes idées mais rapidement, après sa mise en place efficace, le récit perd son rythme, livre les éléments avec trop grande parcimonie et se montre assez avare en véritables moments d’émotion. Un gros coup de mou survient notamment dans les épisodes 4 et 5 qui ne sont guère sublimés par le dessin de A.L. Kaplan, au trait franchement faiblard et nullement adapté à l’univers de Flash.
Un duo d’artistes au top
Cela vient impacter la lecture qui, auparavant, avait bénéficié des très belles planches de Nick Robles et Adriano Lucas. Le dessinateur au trait élégant capte bien la détresse adolescente et les envolées de pouvoirs qui catapultent le jeune homme dans un autre monde. Les couleurs du brésilien, lumineuses et chaleureuses, fonctionnent particulièrement bien !
Ce premier volume d’Absolute Flash laisse un gout d’inachevé avec un récit très lent qui n’exploite pas complètement les idées de réécriture de Jeff Lemire ! Nick Robles et Adriano Lucas livrent une très belle prestation, affaiblie par A.L. Kaplan, remplaçant peu convaincant. Une introduction mitigée.