Daredevil – Tome 1 (VF)

Daredevil - Tome 1
Date de Sortie
21 août 2024
Scénario
Saladin Ahmed
Dessin
Aaron Kuder; German Peralta; Farid Karami
Couleurs
Jesus Aburtov
Editeur
Panini Comics
La note de ComicStories

Difficile de passer sur un personnage qui a connu, de façon générale, de très bons runs ! Miller, Bendis, Brubaker, Waid, pour ne citer que les plus fameux, ont façonné un univers riche, à la fois urbain et mystique. Dans cette veine, Chip Zdarsky a creusé son propre sillon, avec succès dans sa première partie et davantage de norme dans son final, avant de passer la main à Saladin Ahmed.

Respect pour son prédécesseur

Le scénariste s’appuie avec respect sur le statu quo laissé par son prédécesseur pour proposer une intrigue qui mixe plus que jamais récit urbain et mysticisme. Matt Murdock est désormais amnésique et prêtre. Au sein de sa paroisse, il s’occupe de jeunes orphelins ou enfants en détresse quand une nouvelle menace survient, déterrant son passé enfoui dans les tréfonds de sa mémoire.

Classique mais convaincant

Le scénario de ce premier tome ne fait pas preuve d’une folle inventivité et, de par sa construction, se montre même un poil répétitif, mais Saladin Ahmed parvient à accrocher le lecteur par la caractérisation qu’il donne à Matt Murdock et au contexte à la fois mystique, en lien avec son nouveau rôle de prêtre, et urbain, quand il est l’heure d’aller bastonner du voyou. Le scénariste déroule son histoire avec sureté, se permettant quelques détours humoristiques efficaces, et livre une intrigue qui se lit avec plaisir. Il ne révolutionne rien et ne propose pas un démarrage en fanfare mais donne envie d’aller voir la suite.

Dessin : Aaron Kuder ; Couleurs : Jesus Aburtov

Graphiquement séduisant !

Difficile également de succéder à Marco Checchetto mais le trio de dessinateurs – en 5 épisodes ! Merci Marvel ! – qui se met à la tache le fait avec réussite. Si le dessin légèrement rond de Aaron Kuder demande un temps d’adaptation dans ce contexte Daredevilesque, il finit par convaincre lorsque le cavalcade du Diable s’invite. L’artiste que l’on découvre et qui promet est Farid Karami, au trait précis et dynamique, qui se montre aussi efficace dans l’action que dans l’humour. Un artiste à suivre !

Dessin : Farid Karimi ; Couleurs : Jesus Aburtov

A défaut d’être renversants et innovants, les débuts de Saladin Ahmed sur Daredevil se montrent convaincants et efficaces ! Un premier tome qui fait le boulot et donne envie d’aller voir la suite !

Points forts
L'utilisation et le respect du statu quo laissé par Chip Zdarsky
La caractérisation et le contexte bien écrit
Une partie graphique réussie...
Points faibles
Loin d'être très original
Un sentiment de répétition naissant
...malgré trois dessinateurs en 5 épisodes
Convaincant à défaut d'être renversant