L’ère « Dawn of » l’univers DC Comics arrive en France sous forme de volumes anthologiques regroupant des séries autour d’un personnage ou d’une famille de personnages. Point besoin d’artifice dans le cas de Superman puisque DC a relancé deux séries aux USA avec le titre éponyme sous la houlette de Joshua Williamson et Action Comics, redevenue série anthologique, dont la partie principale est scénarisée par Phillip Kennedy Johnson qui a su imprimer sa patte sur l’Homme d’Acier lors de son remarquable run.
Un Superman solide qui manque toutefois de surprise
Joshua Williamson entraine Superman dans des aventures au cœur même de Metropolis où Lex Luthor, désormais en prison, a décidé de céder ses parts de Lexcorp à l’Homme d’Acier et tente de le convaincre de collaborer pour sauver la ville d’un nouveau danger ! L’arc est enlevé et agréable à suivre, notamment grâce à une caractérisation très solide des personnages, mais malgré un plan au final plutôt malin, l’ensemble manque de surprise, si l’on excepte le cliffhanger choc de la toute fin. Le scénariste sait toutefois bien s’appuyer sur la mythologie du personnage et sa galerie de vilains. De son trait singulier reconnaissable au premier coup d’oeil, Jamal Campbell s’empare avec réussite de l’univers de Metropolis en réalisant des planches léchées et dynamiques ! L’Annual qui vient conclure cette partie complète parfaitement l’arc en développant des pistes entamées dans les épisodes réguliers. Pour une fois qu’un Annual sert à quelque chose, on s’en réjouit !
Retour sur Terre !
Phillip Kennedy Johnson retrouve l’univers de Superman après son long et excellent run qui a vu le héros de Metropolis s’en aller porter ses valeurs dans le Warworld ! L’auteur conte de nouvelles aventures qui mettent en scène la Famille au sens large de Superman. Le lecteur croise Jon, Loïs, Kara mais aussi Kenan – le Sup’ de Chine – et les nouveaux venus Otho et Osul, jumeaux provenant du Warworld adoptés par Clark et Loïs. Là aussi, la grande force de l’arc proposé est l’écriture des personnages qui trouvent chacun leur place, y compris le vilain Metallo que PKJ développe très bien. Mais comme pour l’histoire de Williamson, cela manque d’un peu de piment, restant relativement classique dans ses rebondissements. L’ensemble demeure toutefois agréable à suivre, d’autant que le duo d’artistes – Rafa Sandoval et Max Raynor – réalise un travail très solide !
Entre-temps, Urban Comics a inséré les deux épisodes liés à Knight Terrors – event publié dans un volume à part – qui ne présentent pas d’intérêt particulier, à part de retrouver Tom Reilly au dessin !
Ce premier volume de l’ère « Dawn of » propose deux histoires solides qui s’appuient sur une belle écriture des personnages. Efficaces et divertissants, ces récits concoctés par Joshua Williamson et Phillip Kennedy Johnson manquent toutefois d’un petit peu de piment pour régaler totalement !