La série TV Peacemaker de James Gunn a visiblement rencontré son public. D’où l’idée de proposer un comicbook reprenant la version du personnage de la série…Est-ce que l’on en avait besoin ? Pas sûr…
La tâche est confiée à Kyle Starks et Steve Pugh de réaliser une mini-série et leur mot d’ordre est de « pousser les potards au maximum » comme l’indique l’éditeur. D’une certaine façon, c’est le cas mais le résultat est très inégal au niveau de l’humour et surtout totalement anecdotique.
« L’idée, c’était de déclarer la guerre à la subtilité ? »…clairement oui, malheureusement !
Christopher Smith, alias Peacemaker, libéré de la Suicide Squad, décide de faire des trucs de super-héros normaux. Venant au secours d’un chien alors qu’il intervient sur un réseau terroriste, Peacemaker s’amourache de la bestiole…c’est le début de ses ennuis !
Kyle Starks propose une histoire dont le résumé tient aisément sur un timbre poste ! Certes, le titre se veut humoristique mais s’appuyer sur une histoire un peu plus dense aurait été bienvenu. Si l’on excepte une galerie de personnages assez rocambolesques, le reste est bien trop léger. En particulier, le développement psychologique de Smith qui tourne vite au ridicule.
La pari raté de l’humour outrancier
Question humour, Kyle Starks remplit sa mission lorsqu’il s’aventure sur le territoire de l’absurde, que cela soit dans les situations ou certains dialogues. Le reste du temps, on est dans le gag lourdingue souvent en-dessous de la ceinture ou tout simplement qui fait pcshitt. L’ensemble finit par être redondant.
Pour tenter de sauver Peacemaker Tries Hard, on misera sur la partie graphique de Steve Pugh qui fait parfaitement le boulot dans le genre parodique et spectaculaire. Hyper régulier, son trait est à l’aise pour exprimer de façon caricaturale le jeu des personnages et sa mise en page est très efficace.
Peacemaker Tries Hard est une déception tant le récit de Kyle Starks manque de densité et ne réussit pas le pari de l’humour outrancier. Redondant et finalement rarement drôle, le comicbook bénéficie toutefois d’une partie graphique réussie de Steve Pugh. Mais cela ne suffit pas.