Après les récents Vinyl et Plush, Doug Wagner et Daniel Hillyard reviennent sur leur première création en proposant une sorte de prequel à Plastic.
Le plaisir de retrouver Edwyn !
Dans Plastic Death & Dolls, les auteurs se penchent sur l’enfance d’Edwyn, ce dingue amoureux d’une poupée qu’on a adoré dans Plastic. On y découvre l’origine de nombreux éléments du premier volume en flashback d’un récit au présent, relativement classique mais efficace en regard de ce que les auteurs ont fait jusque-là.
On retrouve le personnage doux dingue, capable des pires horreurs comme d’actions humanistes profondes. Le scénariste crée des situations décalées qui font rire ou grincer des dents, et imagine, à nouveau, des personnages secondaires d’une belle candeur ou d’une rare folie, pas loin d’être aussi dingo qu’Edwyn !
Doug Wagner étoffe son univers avec des éléments pertinents et cohérents et démontre, une nouvelle fois, son sens du cliffhanger !
Graphiquement délicieux !
On retrouve évidemment Daniel Hillyard au dessin qui se montre toujours aussi redoutable ! L’artiste a étoffé sa palette depuis le premier Plastic et met tout son talent en œuvre avec une grande efficacité. Daniel Hillyard use d’une mise en page impeccable mais c’est dans l’expressivité de ses personnages et dans le gore qu’il régale ! Ses personnages aus designs réussis oscillent entre l’effrayant et le grotesque, et ses scènes de découpage sont décalées à souhait ! Une partie graphique parfaitement en adéquation avec le récit !
Si l’ensemble se montre un peu moins percutant que l’œuvre originelle, les artistes possèdent toujours ce talent de proposer un récit plus que décalé, aussi bien scénaristiquement que graphiquement, qui vient bien compléter leur univers déjanté.
Le plaisir de retrouver Edwyn, ce dingue amoureux d’une poupée, dans un préquel réussi est indéniable !