La créature inspirée de celle créée par Mary Shelley est apparue dans les comics DC dans Detective Comics #135 sous la plume d’Edmond Hamilton et Bob Kane pour ne revenir ensuite que ponctuellement dans l’univers DC. Frankenstein a connu plus tard un regain de popularité avec la réinvention de Grant Morrison dans Seven Soldiers en 2005 !
Obscur Morrison
C’est par ce biais qu’Urban Comics – surfant sur l’arrivée en dessin animé Creature Commandos dans quelques semaines – ouvre l’ouvrage. La mini-série Seven Soldiers : Frankenstein installe les bases d’un univers surnaturel qui lorgne fortement du côté du Hellboy de Mike Mignola. Si le récit donne une forte impression de décousu – la mini étant une partie d’un grand tout imaginé par le scénariste – , il impose des personnages secondaires et la création de l’équipe avec ses protagonistes. Grâce à la partie graphique de Doug Mahnke et John Kalisz, cela se lit sans réel déplaisir même si, reconnaissons-le, on ne saisit pas tout.
Réjouissant Lemire
Arrive ensuite Frankenstein : Agent of S.H.A.D.E, la série signée Jeff Lemire et Alberto Ponticelli, publiée 5 ans plus tard. Le canadien reprend la majestueuse Lady Frankenstein et introduit les membres rocambolesques des Creature Commandos : une femme amphibie, un vampire, un loup-garou et une momie ! Le scénariste se lance alors immédiatement dans des aventures débridées, envoyant le commando affronter des vilains extravagants tels une armée de démons aliens, des expériences mutantes ratées ou encore une résurrection d’OMAC !
Spectaculaire Ponticelli
Les auteurs assument le côté Pulp de la série et introduisent une dimension horrifique qui se traduit graphiquement par des scènes où l’hémoglobine se répand, les têtes sautent et les bras s’envolent. Le second degré est omniprésent, imposant un humour qui fait régulièrement mouche. La caractérisation des membres du groupe fonctionnent parfaitement, obtenant l’adhésion du lecteur. L’ensemble reste classique dans son déroulé mais est rudement divertissant ! D’autant que le tout est remarquablement dessiné par Alberto Ponticelli qui offre des planches spectaculaires où s’épanouissent des monstres aux designs malins et des concepts de SF barrés.
Si la mini-série de Grant Morrison désarçonne, le travail de Jeff Lemire enthousiasme avec des aventures débridées et divertissantes !