Deuxième titre DSTLRY proposé par Delcourt, Gone est la nouvelle création de Jock.
Peu convaincu scénaristiquement par son Batman One Dark Knight, nous espérions que l’artiste se montre plus à son aise sur Gone mais ce n’est malheureusement pas le cas.
Dans un sombre futur, une partie de la population doit réparer des vaisseaux pour survivre, alors qu’une caste de plus aisés use de ces navires luxueux pour parcourir la galaxie. Abi est une enfant qui s’infiltre régulièrement dans ces vaisseaux pour y voler de la nourriture. Mais un jour, elle se retrouve coincée à bord de l’un d’entre eux en compagnie de rebelles, direction l’autre bout de la galaxie.
Brouillon et convenu
De ce scénario relativement classique mais avec un certain potentiel, Jock tire un récit peu passionnant qui se montre très vite brouillon. Gone enchaîne les rebondissements convenus et parfois improbables, tout en ne développant pas réellement ses personnages auxquels on s’attache difficilement.
Le scénariste prend le parti d’étirer sur le temps son histoire mais ne développe pas chaque segment, laissant notamment de côté le contexte politique qui aurait donné une réelle épaisseur à son récit.
Loin des standards graphiques de Jock
Même les planches Jock, son point fort habituel – c’est ce qui sauvait principalement son Batman -, manquent d’étincelles. A l’exception de quelques compositions originales, le reste demeure assez convenu et offre une narration pas toujours lisible. Demeure une ambiance à la fois cosmique et claustrophobe plutôt réussie mais cela ne suffit pas.
Gone est aussi une petite déception graphique, en comparaison de ce qu’a déjà proposé l’artiste !
Après un Batman moyen, Gone ne convainc toujours pas des compétences scénaristiques de Jock qui offre un récit convenu et brouillon, pas vraiment sauvé par une partie graphique correcte mais loin des standards de l’écossais.