Après le passage très SF de Joshua Williamson sur Green Arrow, retour à une veine plus sociale sous la plume de Chris Condon, scénariste notamment de l’excellent That Texas Blood !
Alors qu’un enfant tombe malade après avoir joué dans un parc près de chez lui et qu’un dirigeant d’un consortium chimique soit assassiné, Oliver Queen décide de revêtir son costume et d’enquêter sur cette sale affaire à laquelle il pourrait davantage être mêlé qu’il ne l’imagine.
Retrouver l’esprit social des grandes heures de Green Arrow (Mike Grell, Dennis O’Neill/Neil Adams) est un vrai bonheur !
En défenseur d’une justice sociale !
Chris Condon propose un récit typique de ce genre d’histoire où la fibre de gauche du héros est mise à l’honneur. Dès le premier épisode de cet arc, on sait sur quels chemins va nous embarquer le scénariste mais l’ensemble fonctionne plutôt bien avec un regard porté sur les gens ordinaires qui subissent les conséquences du business des puissants sans scrupules et une caractérisation d’Oliver Queen/Green Arrow plutôt efficace. Le héros s’attaque aux injustices et aux privilèges tout en restant vigilent aux moyens d’y arriver. La double casquette qu’il revêt dans cette intrigue, l’impliquant dans « chaque camp », amène des enjeux intéressants.
Une écriture trop décompressée !
Malgré ces côtés positifs, l’histoire est relativement prévisible et est surtout décompressée avec certains moments où le rythme se perd. Certains passages, répétitifs ou bavards, auraient du être réduits de plusieurs pages, permettant de livrer un arc en 5 plutôt qu’en 7. L’ensemble demeure agréable mais aurait sans doute pu être excellent avec une exécution plus ciselée.
Spectaculaire et dynamique partie graphique !
Au dessin, on retrouve Montos et Adriano Lucas qui livrent un travail impeccable. Le dessinateur, qui a régalé sur divers Events DC, propose des séquences d’action ultra dynamiques et spectaculaires. Sa maîtrise de l’univers graphique de Green Arrow est très bonne et son sens de la mise scène fait merveille.
Au final, ce premier arc de Chris Condon constitue une lecture agréable malgré des défauts que le scénariste corrigera, espérons-le, par la suite.
Peu de chance de retrouver Green Arrow en VF…
Néanmoins, cela ne me paraît pas suffisant pour convaincre Urban Comics de retenter l’aventure Green Arrow après l’échec des 2 tomes Dawn of. Dommage car le personnage est vraiment singulier dans l’univers DC. Et voir un jour le run de Mike Grell en VF est plus que jamais une gageure.
Retrouver Green Arrow dans sa veine sociale est un vrai plaisir ! L’histoire proposée par Chris Condon s’inscrit dans l’esprit de celles de Mike Grell mais pâtît d’une écriture trop décompressée. Un retour plaisant qui demande à se peaufiner dans les prochains arcs !