Indéniablement liés depuis les années 60, Green Arrow et Black Canary ne pouvaient que naturellement se retrouver dans un volume « Dawn Of » concocté par Urban Comics ! Et quel plaisir de croiser à nouveau ce duo, souvent maltraité par DC Comics dans les récentes années !
Pourtant, le premier à ouvrir le bal, Oliver Queen, a connu quelques très belles heures sous les plumes et pinceaux de Dennis O’Neil et Neil Adams – en duo avec Green Lantern – , Mike Grell – pour un run légendaire – ou Jeff Lemire et Andrea Sorrentino ! Mais malgré cela et un run récent signé Ben Percy tout à fait recommandable, DC Comics a peu misé sur le personnage ces dernières années. Il fallait bien un connaisseur de l’univers comme Joshua Williamson pour relancer les aventures de ce héros social, politique et urbain !
A travers le temps et les dimensions
Lorsque débute ce nouveau run de Williamson – annoncé comme une mini-série au départ -, Oliver Queen est égaré sur une planète suite à la dernière crise – Dark Crisis on Infinite Earths. Les recherches sont lancées par sa famille, menée par Roy Harper et Black Canary. Mais cela ne va-t-il pas, au contraire, les conduire tous à leur perte ? C’est ce que croit savoir Oliver…
Le scénariste convoque la riche Histoire du personnage pour concocter un récit en forme de voyage temporel et dimensionnel qui va confronter Green Arrow et sa famille à leur passé. Si ce premier arc se montre quelque peu décompressé, sa richesse et ses twists efficaces en font une bonne lecture qui pourrait nous surprendre par la suite !
D’autant que la partie graphique est une franche réussite avec – pour l’essentiel – Sean Izaakse aux pinceaux. L’artiste livre une prestation très rythmée et aux compositions léchées, démontrant une vraie maitrise des personnages et de l’univers. Son compère aux couleurs, Romulo Fajardo Jr, désormais un habitué de chez DC, est, lui aussi, totalement au niveau !
Une première moitié de volume efficace et prometteuse pour la suite !
Une équipe en synergie !
Kelly Thompson a déjà démontré sa capacité à écrire des super héros chez Marvel avec des runs de qualité sur Hawkeye, Jessica Jones, Black Widow ou Captain Marvel. Pour la première fois sur une série ongoing, l’autrice débarque chez DC Comics pour reprendre une fameuse équipe : les Birds of Prey ! Mais Kelly Thompson ne reprend pas les membres historiques et forme une nouvelle bande avec Black Canary, Cassandra Cain, Big Barda, Zélote et l’inévitable Harley Quinn ! Leur but ? Aller libérer la sœur adoptive de Black Canary des griffes des Amazones !
Kelly Thompson propose un récit qui se révèle fun et fraiche et qui parvient à mêler un ton léger dans certaines relations entre les membres de l’équipe – Harley Quinn oblige mais l’autrice l’écrit plutôt bien sans grosses lourdeurs – et enjeux davantage sérieux avec une belle tension dans les derniers épisodes. Si l’autrice n’est pas avare, comme souvent, en quelques facilités, elle crée une véritable synergie entre les héroïnes et réservent quelques belles surprises !
Au dessin, on retrouve Leonardo Romero – déjà complice de l’autrice sur Hawkeye – pour une ambiance délicieusement rétro ! Bien soutenu par l’incomparable Jordie Bellaire aux couleurs qui renforcent cette atmosphère, l’artiste régale à nouveau de ses compositions subtiles ponctuées de sonores onomatopées à l’ancienne. Difficile de ne pas succomber à son charme, surtout lorsque vient le temps d’un remplaçant – Arist Deyn – dont le style, s’il n’est pas dénué de certaines qualités, ne convient pas vraiment à l’ambiance du titre.
C’est finalement Birds of Prey qui, d’une courte tête, emporte nos suffrages dans ce volume « Dawn of » de belle qualité ! Vivement la suite !
Ce volume « Dawn of » est une excellente surprise avec deux séries solides sur des personnages parmi nos favoris de l’univers DC ! Vite, la suite !