Voici la conclusion de tout ce qu’a construit Joshua Williamson depuis plusieurs mois à travers Infinite Frontier, Robin, et Deathstroke Inc. ! Dark Crisis On Infinite Earths est la nouvelle Crise qui doit bouleverser (encore) l’univers DC Comics ! Mini-série prévue en 7 parties, l’Event se pare d’un aréopage d’épisodes introductifs et one shots qui plombent malheureusement l’ensemble. On pourra toutefois louer la volonté d’Urban Comics de se montrer exhaustif en termes de publication.
Des débuts laborieux
Ce volume commence avec l’épisode Justice League #85 qui voit l’équipe éponyme disparaitre. Scénarisée par Brian M. Bendis, le série régulière, dont la qualité fut si faible qu’Urban Comics ne l’a même pas publiée, se clôt avec cet épisode où Joshua Williamson prend la main. Quelle part vient du scénariste ? De son prédécesseur ? Difficile à dire tant on ne reconnait pas vraiment l’écriture de Joshua Williamson dans cette issue très poussive. Mais ce n’est que le début de ce démarrage difficile. Comme souvent chez les Big Two, l’Event possède de multiples épisodes préludes intitulés Road to Dark Crisis On Infinite Earths ou encore FCBD : Dark Crisis On Infinite Earths #0 qui ne se montrent malheureusement pas davantage passionnants, d’autant qu’ils sont scénarisés par une palanquée de scénaristes qui ne donnent pas toujours leur meilleur en quelques pages. Difficile d’être enthousiaste après ce bon tiers de volume. Certes, on peut comprendre que DC Comics souhaite que le lecteur qui n’a pas suivi la construction de Williamson sur le long terme puisse accéder à l’Event dans les meilleurs conditions, mais la qualité n’est malheureusement pas au rendez-vous.
Dark Crisis – enfin ! – lancée par Flash !
Débute alors la mini-série qui met un épisode à se sortir de ces mauvais débuts. Mêlant le conflit avec Deathstroke (Deathstroke Inc. & Robin) et les catastrophes qui pèsent sur le Multivers (Infinite Frontier), le scénariste y incorpore des clins d’oeil appuyés à la première Crisis des années 80 et aborde le thème de l’héritage des héros. Au delà des habituelles scènes d’action, Joshua Williamson questionne ce que laissent ceux qui ont disparu et ce que l’on doit en faire, à travers le regard des différents survivants. Sans en faire un développement excessif, le sujet est abordé de façon intéressante. L’auteur montre aussi qu’il sait écrire de multiples personnages de l’univers, à commencer par Nightwing dont il fait un leader charismatique et les Green Lanterns qui reviennent en force.
De son côté, Jeremy Adams livre trois épisodes de Flash qui sont Tie-in à l’Event et, une fois n’est pas coutume, ont une grande importance pour l’intrigue générale ; et mine de rien, lancent enfin les affaires sérieuses ! Tout en conservant une certaine candeur installée depuis le début de son run, le scénariste évoque lui aussi l’héritage des héros et la famille, toujours au cœur des séries Flash, et résout certaines pistes laissées en suspens à la fin d’Inifnite Frontier. Des épisodes ludiques et enlevés ! L’ensemble se pare alors d’une réelle tension où les héros doivent se battre sur tous les plans et le plaisir du lecteur arrive enfin !
Le volume se clôt par deux one shots Dark Crisis: Worlds Without a Justice League, estampillés Tie-in mais qui n’ont malheureusement aucun lien avec l’Event et laisse l’impression que la machine à cash de DC Comics s’est mise en route en VO.
Un grand Daniel Sampere !
Ce qui n’est pas à remettre en question est la qualité de la partie graphique dominée par un Daniel Sampere qui n’a jamais produit d’aussi belles pages ! L’artiste se montre d’une régularité sans faille et propose des double-pages époustouflantes ! Sa maitrise de l’ensemble des personnages et des designs de l’univers DC Comics impressionne et ses clins d’œil aux pages de George Perez dans le première Crisis font plaisir. De son côté, Amancay Nahuelpan pose sa patte ludique et explosive sur les épisodes de Flash ! Une partie graphique solide !
La nouvelle Crise de chez DC Comics décolle difficilement avec des épisodes préludes guère passionnants ! L’Event ne prend son envol que grâce au Flash de Jeremy Adams et les épisodes 2 & 3 de la mini-série qui portent une belle promesse pour la suite à lire dans le tome 2 ! On reste quand même mitigé face à tant d’éléments annexes dispensables !