Après l’excellent Dracula de James Tynion IV et Martin Simmonds, la gamme Universal Monsters propose l’adaptation de L’étrange créature du lac noir de Jack Arnold datant de 1954 par Ram V et Dan Watters. Et malgré toute notre habituelle affection pour ces auteurs, le résultat est décevant.
Kate Marsden, une journaliste d’investigation tourmentée par son passé, est à la recherche d’un tueur en série qui se cacherait au coeur de la forêt Amazonienne. Mais en suivant la trace de ce dément, elle croise par accident la route d’une autre menace potentielle, une entité devenu un mythe dans la région : l’Etrange Créature du Lac Noir.
Des modifications pas forcément pertinentes
Ram V et Dan Watters transposent le récit de 1954 en modifiant plusieurs éléments, intégrant notamment un sérial killer barjo et des narcos bas du front. En construisant cette course poursuite entre la journaliste et ces individus, les auteurs livrent une métaphore de la monstruosité humaine mais relègue la créature en second plan, lui enlevant globalement son caractère fantastique et terrifiant.
Même pas peur !
Si la lecture n’est pas désagréable, L’étrange créature du lac noir vit toujours s’éloigne de l’esprit de la gamme et ne fait guère frissonner. Aussi bien dans ses rebondissements qu’à travers sa partie graphique, le titre ne propose pas de moments marquants qui emportent le lecteur.
Au dessin, Matthew Roberts possède un trait un peu caricatural agréable mais qui ne sied pas forcément au genre horrifique. Dave Stewart apporte, de son côté, sa touche pour des ambiances plutôt réussies.
L’étrange créature du lac noir vit toujours nous a laissé plutôt sur notre faim en raison d’une absence de frissons et d’un récit qui manque de moments marquants.