Geoff Johns poursuit l’édification de son univers Ghost Machine avec une nouvelle série qui permet de retrouver le dessinateur Jason Fabok et son complice Brad Anderson aux couleurs !
L’auteur nous plonge dans le XXIVème siècle où l’on suit un homme nommé Rook, piégé sur une planète destinée à être un nouvel havre de paix pour les humains et désormais laissée à l’abandon. Les plus riches s’étant enfuis, les autres doivent survivre dans cet environnement où la nature sauvage reprend ses droits.
Un ensemble très classique
Geoff Johns livre un récit efficace à défaut d’être très innovant. Son pitch initial présente des caractéristiques déjà vues et son déroulé se montre relativement classique. La lecture n’est en rien déplaisante mais réserve peu de surprises, d’autant que les personnages principaux possèdent une caractérisation assez caricaturale : le beau ténébreux tourmenté par son passé et la jeune guerrière pulpeuse au coup de poing facile.
Une connexion avec la faune en guise de bonne idée
Néanmoins, Geoff Johns injecte quelques éléments plus originaux, en particulier une connexion avec la faune établie par les humains qui amène un discours écologique pertinent et une forme de mythologie intéressante qui s’étoffe petit à petit et qui devrait impacter fortement la suite de la série.
Si ce premier arc s’achève sur un affrontement qui tourne un peu court, le cliffhanger final donne toutefois envie d’aller découvrir la suite.
Du grand Jason Fabok
Mais la principale qualité de Rook Exodus est le retour aux crayons de Jason Fabok. L’artiste canadien livre des planches explosives et d’une régularité impressionnante ! Ses décors plongent le lecteur dans cet environnement hostile et ses designs font honneur aux idées scénaristiques autour de la connexion animale de Geoff Johns. De nombreuses planches spectaculaires émaillent d’ailleurs le récit ! Brad Anderson ajoute sa riche palette de couleurs qui apporte des ambiances sombres et irréelles qui captent parfaitement l’atmosphère du titre.
Urban Comics a la riche idée de proposer la série en grand format et d’ajouter des bonus intéressants.
Rook Exodus marque le retour de Jason Fabok qui livre un travail sublime sur un scénario aux idées prometteuses mais au déroulé assez convenu ! L’ensemble rend toutefois curieux de la suite !