En compagnie d’artistes de renom et de qualité comme Joshua Williamson et Daniel Warren Johnson, Robert Kirkman s’est lancé dans l’entreprise culotée de relancer la fameuse franchise des Transformers et des G.I. Joe !
D’abord chez Marvel, puis chez Dreamwave et IDW, la franchise évoluait dans son coin, mais avec la récupération des droits par Skybound et l’annonce de grands noms – qui sont également de véritables fans -, elle touche une nouvelle catégorie de lecteurs, amoureux de l’écriture de ces auteurs. En France, c’est Urban Comics qui a acquis les droits et s’est engagé à proposer les séries régulières et les mini-séries annexes.
Pour lancer son Energon Universe, le créateur de Invisible a choisi de démarrer avec une nouvelle série originale : Void Rivals !
Une rivalité ancestrale
Depuis des siècles, deux peuples ennemis se font la guerre pour les ressources de leur système stellaire mais après tant de temps, plus personne ne connait vraiment les raisons de cette rivalité. Darak et Solila, deux pilotes rivaux, tout deux échoués sur une planète vont devoir collaborer pour survivre, les conduisant sur le chemin de secrets enfouis…
Un récit efficace et maitrisé
En conteur expérimenté, Robert Kirkman concocte un récit ultra efficace et totalement maitrisé. Au fil des 6 épisodes de ce premier tome introductif, l’auteur tisse une intrigue rythmée et fluide qui ne laisse aucun temps mort au lecteur. Si certains chemins s’avèrent quelque peu prévisibles, le sens du twist et l’écriture des personnages emportent la mise.
Des pistes intrigantes pour la suite
Robert Kirkman sème des multiples pistes mystérieuses pour la suite, aussi bien au travers des relations entre personnages qu’avec les intrigues plus globales, tout en injectant pas mal d’humour et posant les premiers clins d’œil aux Transformers de Daniel Warren Johnson qui démarrent à la suite de ce premier volume.
Au dessin, on retrouve Lorenzo De Felici, son complice d’Oblivion Song, qui livre prestation, là aussi, très efficace. Si l’artiste ne fait pas preuve d’une excessive originalité, comme c’était la cas sur sa création Kroma, il propose des planches très immersives qui donnent une véritable identité au titre. Les couleurs dans des tons plutôt mates qui sont l’œuvre de Matheus Lopes, sont très réussies.
Ce démarrage de l’Energon Universe, à travers la nouvelle création originale de Robert Kirkman, est très réussi ! Si le scénariste ne révolutionne rien, il démontre, une nouvelle fois, son talent de conteur avec un récit intrigant, efficace et maitrisé !