Le premier volume s’était révélé plutôt intrigant malgré des défauts inerrants à l’écriture de Tom King. Cette suite s’évère décevante tant le scénariste tourne en rond et semble se regarder écrire.
Wonder Woman est désormais aux mains du Souverain, mystérieux roi qui dirige en secret le pays et dont le seul but est de détruire psychologiquement l’héroïne.
Happy birthday Batman !
Un premier épisode ayant pour thème l’anniversaire de Batman, réunissant Superman et Wonder Woman dans la recherche d’un cadeau ouvre le volume. Le ton léger sied difficilement à Tom King qui se montre balourd dans son écriture et à nouveau très verbeux. Si l’on excepte quelques moments d’émotion, on ne retient pas grand chose de cette issue; même pas la partie graphique de Guillem March, en petite forme.

Des thèmes pertinents traités sans finesse
Le scénariste revient alors à ses moutons en proposant trois épisodes en forme d’exercices de style où il met en scène la manipulation du Souverain et les moyens mis en place par Wonder Woman pour la contenir. A travers ce récit qui, au final, n’avance pas vraiment et se fait décompressé, Tom King traite des thèmes abordés dans le premier volume : le patriarcat, le masculinisme, la manipulation des masses. Mais l’artiste le fait sans finesse et façon assez artificielle. Si l’on excepte, là aussi, quelques moments d’émotion assez justes, on ne retient de cette fin d’arc qu’un auteur qui se regarde écrire et propose une morale simpliste. Si le propos est pertinent et essentiel par les temps qui courent, l’exécution lasse.
Graphiquement sublime
Au dessin, Daniel Sampere et Tomeu Morey se montrent toujours aussi impressionnants. Le dessinateur régale de sa mise en scène et de son trait toujours aussi beau quand le coloriste est toujours aussi pertinent dans la nuance qu’il apporte à son travail ! Difficile de ne pas admirer la majorité des pages !
Le volume se clôt sur les back-up qui mettent en scène de façon légère la « nouvelle génération ». Sympathique et bien dessiné par Belen Ortega, ce moment ne donne pas de pertinence supplémentaire au titre.

Tom King déçoit avec ce deuxième tome où les défauts d’écriture du scénariste prennent le pas sur un récit qui n’avance pas et se montre sans finesse. Dommage car Daniel Sampere et Tomeu Morey régalent !