Nous l’avions découverte dans le sillon du scénariste Sean Lewis sur Coyotes puis Bliss ! Caitlin Yarsky revient, cette fois-ci, en solo avec sa première création : Living Hell, une mini-série fantastico-familiale aux débuts très réussis !
Jerome est un père et un mari aimant qui travaille dans un bar et semble mener une vie comme des millions. Mais Jerome est en fait un démon qui est venu se cacher des Enfers sur Terre dans cette existence incognito. Mais le destin pourrait bien le rattraper…
Une délicieuse écriture des relations familiales
Caitlin Yarsky installe son univers et son cast de façon extrêmement efficace à travers une série de scènes du quotidien au fil desquelles le lecteur s’imprègne totalement des enjeux de la série. L’autrice démontre un sens aiguisé du dialogue qui fait mouche, avec beaucoup d’ironie, et fait preuve d’une écriture des scènes familiales et des relations humaines remarquable. En quelques cases ou pages, elle saisit des instants qui transmettent informations et sentiments qui en disent plus que des pavés de dialogues ou des cartouches de description.
Un aspect fantastique réussi et maitrisé
Les éléments fantastiques sont classiques mais très bien mis en place et l’artiste impose un univers graphique parfait avec des designs de créatures léchés et inventifs, ainsi que des designs de personnages et des décors précis. Ses teintes, qui lui sont propres depuis ses débuts en comics, ont gagné en nuances et se montrent très réussies.
Avec des cliffhangers aux petits oignons, Living Hell emporte la mise. Il n’y a que la courte durée de la série, prévue en 4 par l’éditeur, qui pourrait nous faire craindre une fin un peu rushée. Croisons les doigts pour que cela ne soit pas le cas et, pourquoi pas, pour une sortie VF !
Pour sa première création solo, Caitlin Yarsky livre un récit fantastique et familial très réussi grâce, notamment, à une belle écriture des relations humaines !