Voici quelques épisodes que Bliss est lancée et la série affirme à nouveau ses forces dans ce numéro #4. L’histoire se déroule toujours sur deux plans, l’un passé, l’autre présent. Dans le premier, les différents entre Mabel et Benton atteignent leur paroxysme et dans le second, le devenir de Benton et les conséquences de ses actes nous sont un peu plus révélés.
Le passé de la famille constitue un thriller dur où Sean Lewis, en auteur de théâtre, sait installer une dramaturgie où les personnages dévoilent leurs failles et où les émotions surgissent dans des instants subtils et sublimes. Par leur caractérisation aux multiples facettes, Mabel et Benton s’avèrent attachants et captent l’intérêt du lecteur sans difficulté.
Le présent impose une dimension mystique qui se révèle petit à petit mais conserve toujours une grande part de mystère qui attise la curiosité du lecteur. Une certaine folie traverse également cette partie qui tranche avec la passé. Cet équilibre fonctionne toujours aussi bien fait l’originalité de la série.
Graphiquement, c’est toujours sublime ! Caitlin Yarsky livre des compositions adaptées et recherchées pour les deux parties. Suspens et tension dans le passé. Onirisme et grandiloquence dans le présent. Les couleurs, douces mais puissantes, sont superbes ! On notera le superbe cover peinte !