Après les très bons Geiger et Junkyard Joe, l’univers créé par Geoff Johns, The Unnamed, revient enfin avec une nouvelle série qui promet de la magie, du voyage dans le temps et de la conspiration. Il semblerait que l’auteur ait oublié de mentionner l’ennui tant Redcoat ne nous a pas emporté dans ces aventures !
La promesse d’aventures enlevées
Simon Pure, un soldat déserteur de l’armée britannique lors de la Guerre d’Indépendance américaine, voit son destin bouleversé par un rituel magique auquel il n’aurait jamais dû assister. Devenu immortel malgré lui, il balade son arrogance et son inconséquence à travers les époques, s’attirant toujours plus d’ennuis et manquant à chaque fois de provoquer un paradoxe temporel majeur. Et si c’était possible, la vie éternelle de Pure prend un tournant inattendu lorsqu’il croise la route d’un jeune garçon de 13 ans nommé Albert Einstein…
Le soufflet retombe bien vite
Le personnage de Simon Pure apparait au lecteur comme des plus sympathiques avec son insolence quelque peu nonchalante et ses réparties piquantes. A travers ses premiers pas, l’on comprend très vite que Geoff Johns veut embarquer le lecteur dans des aventures légères et enlevées. Mais très vite le gros potentiel du personnage s’enlise dans un récit assez ennuyeux qui tourne en rond et se montre inutilement verbeux. Si l’histoire évolue quelque peu, l’impression de relire plus ou moins la même chose à chaque épisode s’installe. La longue course-poursuite devient lassante et ce n’est malheureusement pas la présence de personnages réels qui réhausse l’intérêt.
On retrouve au dessin le duo Bryan Hitch – Brad Anderson. Si le coloriste se montre impeccable, comme souvent, le dessinateur rend une copie propre mais ne fait non plus d’étincelles.
Fièvreux et anecdotique
Urban Comics a la bonne idée d’insérer, dans une seconde partie, le thriller qui figurait au sommaire de Image ! – 30th Anniversary Anthology : The Blizzard, toujours scénarisé par Geoff Johns et dessiné par Andrea Mutti. On y suit un convoi de prisonniers qui se retrouve pris dans une tempête de neige, isolé dans les montagnes. La survie devient alors le seul maitre mot, que l’on soit détenu ou policier.
Une partie graphique fascinante
La grande force de ce récit est le dessin totalement fascinant d’Andrea Mutti qui absorbe le lecteur dans son atmosphère oppressante, fiévreuse et enneigée. The Blizzard invite l’horreur et, là aussi, le dessinateur régale ! Geoff Johns incorpore, de son côté, des éléments classiques du genre en convoquant les fantômes de chaque personnage pour une dimension fantastique bienvenue.
Au final, The Blizzard est le meilleur récit de ce copieux volume. Le récit se lit agréablement mais n’est en rien indispensable et surtout très anecdotique en regard de The Unnamed !
Ce nouveau volume de l’univers The Unnamed est une déception ! Si le récit secondaire The Blizzard se lit avec plaisir mais demeure anecdotique pour l’univers, le plat de résistance Redcoat déçoit vivement !