Après, Démons, La nuit de la goule, Clear, Canary et Barnstormers, voici la nouvelle livrée Comixology de Scott Snyder parue chez Delcourt ! Duck & Cover rend hommage aux séries B de SF mais se montre toutefois bien anecdotique.
A couvert !
Le scénariste plonge le lecteur au cœur des années 50, alors que la menace de la guerre froide est à son sommet. Par crainte d’une attaque nucléaire russe, on enseignait aux élèves de se cacher sous leur bureau (« duck & cover », plongez à couvert en anglais). Alors lorsqu’une bombe atomique explose réellement, seuls ceux qui ont suivi les consignes sont épargnés. Une bande d’ados doit alors survivre dans une Amérique post apocalyptique.
Un hommage qui manque d’ambition
Le scénariste propose un récit (trop) court en 4 issues foutraque et totalement pop-corn qui divertit mais ne va pas au-delà. L’hommage aux séries B est bien présent avec une flopée de références mais le récit manque d’une réelle ambition qui lui aurait permis d’acquérir une certaine épaisseur. A l’exception d’un ou deux d’entre eux, les personnages ont un développement qui reste en surface et le récit suit un fil bien prévisible. L’avantage de Duck & Cover sur certains autres titres l’auteur, c’est que le côté nanar est assumé et que Snyder ne se prend pas au sérieux, permettant d’apprécier un peu plus la lecture. Cela reste toutefois très anecdotique.
Impeccable partie graphique !
C’est bien dommage car son complice d’American Vampire, Rafael Albuquerque, s’amuse comme un petit fou en compagnie de Marcela Maiolo aux couleurs. Dynamique et impeccable dans ses designs, son dessin est superbe ! Comme d’habitude, le scénariste sait s’entourer de pointures au dessin !
Reste à voir comment ce récit – dont la publication en VF est sans doute inscrite dans le deal avec Snyder et Comixology – pourra trouver sa place dans un marché français de la BD américaine en berne ?
Très beau, divertissant mais totalement anecdotique, Duck & Cover est un hommage aux séries B de SF qui manque malheureusement d’ambition.