Bruce Wayne est désormais en cavale ! Accusé, en compagnie de Sacha Bordeaux, du meurtre de Vesper Fairchild, l’homme d’affaires s’est évadé de prison et a disparu dans la nature. Il est bien décidé désormais à abandonner son identité secrète pour n’être que Batman et mener sa quête de justicier. Il coupe les ponts avec ses anciens alliés et mène son combat en solitaire et de façon de plus en plus radicale. De leur côté, les membres de la Bat-Familly, convaincus de son innocence, poursuivent l’enquête qui doit le disculper.
Le crossover réunit toujours 6 séries , scénarisées par Greg Rucka, Ed Brubaker, Chuck Dixon, Kelley Puckett et Devyn Grayson.
L’ensemble des épisodes proposés est d’une belle cohérence et se lit agréablement. Batman se veut désormais totalement solitaire et les épisodes le concernant semblent d’ailleurs un peu déconnectés du reste du crossover. Son combat est sans concession. Le personnage parait un peu se perdre dans sa quête. La meilleure partie est constituée des épisodes mettant en scène les membres de la Bat-Family. Leurs échanges, les relations, leurs doutes sont bien amenés et l’évolution de l’histoire, bien construite.
L’évolution de l’état d’esprit de Batman se fait petit à petit pour culminer dans les épisodes Batman #603 et #604, qui ferment ce volume. Ils sont l’œuvre de Ed Brubaker et Sean Phillips. L’intervention de Gary Sloan, un ancien inspecteur mourant qui veut parler à Batman va bouleverser le destin du Chevalier Noir. Émouvants, ces deux épisodes sont très bons et sont dessinés par un Sean Phillips époque » Sleeper », avec une multitude de cases éparpillées sur la page. Bruce Wayne va pouvoir reprendre son rôle et prouver son innocence dans le dernier tome, ainsi que s’occuper de sortir Sacha Bordeaux de prison, laissée à l’abandon dans ce tome 2.
Au contraire du tome 1 où quelques épisodes ne semblaient rien avoir affaire avec l’intrigue, chaque épisode, ici, participe à la construction de l’histoire globale.
Le crossover bénéficient de dessinateurs de qualité. Dans des styles variés, et parfois typiques de cette période début des années 2000, chacun réalise un travail au minimum tout à fait correct. On retrouve Scott McDaniel, Phil Noto, Steve Lieber, notamment.
