Black Hammer – Tome 3 (VF-Urban Comics)

Black Hammer - Tome 3 - L'heure du jugement
Date de Sortie
5 juillet 2019
Scénario
Jeff Lemire
Dessins, couleurs
Dean Ormston, Dave Stewart
Contenu
Black Hammer : Age of Doom #1-5
Prix
15,50 €
La note de ComicStories
10

Nous voici face au troisième tome de la géniale série super-héroique de Jeff Lemire et Dean Ormston et la question de savoir si le plaisir de lecture va être intact se pose. Le scénariste décide de poursuivre son histoire au travers de la mini-série Age of Doom dont nous avons la première moitié dans ce tome. 

La petite équipe de super-héros de Spiral City a réussi a vaincre le tyran nommé Anti-Dieu au prix de leurs vies. C’est du moins ce que croient les habitants de la ville. Ils ont en fait été téléportés dans un univers sans super-héros, se retrouvant coincés dans une bourgade rurale. Lucy Weber, fille de Black Hammer, le leader du groupe, a réussi à les rejoindre et reste dans l’espoir de les ramener. 

Et alors qu’elle affirme savoir exactement où ils se trouvent et comment repartir….elle disparaît subitement. Jeff Lemire joue avec le lecteur en faisant monter la tension et en laissant la question qui brûle les lèvres de chacun en suspend. D’un côté, le scénariste va s’intéresser au destin de Lucy tout en rendant hommage à l’univers de Sandman, notamment. Clins d’œil scénaristiques et graphiques malins se multiplient alors – dont celui à sa propre série Sweet Tooth, au détour d’un porte-, tandis que Lucy tâche d’échapper à ce monde sordide où elle a été téléportée. Mêlant humour, féerie et horreur, ce segment est un petit plaisir sucré pour le lecteur de comics. 

En parallèle, Jeff Lemire nous montre son groupe d’anciens super-héros faire face à cette nouvelle terrible déconvenue qu’est la disparition de Lucy, d’autant que certains membres du groupe sont loin d’être tout blanc. Chacun réagit à sa façon, certains choisissant de reprendre les recherches pour sortir de cet prison campagnarde, d’autres finissant par se résigner et essayant de reprendre leur vie déjà reconstruite. C’est cette galaxie de personnages superbement caractérisés qui fait en partie adorer Black Hammer. Émotion, humour et surprises se partagent le gâteau confectionné par Jeff Lemire et le lecteur se régale. Puis tout bascule…Les révélations tombent et l’émotion atteint son paroxysme tant elles vont bouleverser le devenir de tous les personnages. Le scénariste se fait alors grand maître pour gérer son histoire, incorporant habillement les éléments développés dans les mini-séries créées en marge de la série principale, et mener le lecteur vers la suite qu’on attend avec une grande impatience.

Comme depuis le début de la série, Dean Ormston enrichie l’histoire de Jeff Lemire de son trait faussement simple mais tellement puissant pour évoquer la vie des personnages disparus mais aussi pour mettre en scène l’hommage aux super-héros. Aidé de Peter Gross pour le découpage, et colorisé à nouveau magistralement par Dave Stewart, le dessinateur réalise encore un travail remarquable

Les révélations tant attendues déboulent et le choc émotionnel des personnages devient celui des lecteurs tant l’histoire est remarquablement amenée. Jeff Lemire, Dean Ormston et Dave Stewart forment un trio magique pour une série qui ne l’est pas moins ! 
10
Indispensable
On aime
Oh P*****, ça bascule ! Jeff Lemire sait faire évoluer sa série
Les clins d’œil, toujours
Les dessins de Dean Ormston, les couleurs de Dave Stewart
L'écriture des personnages
L'émotion que procure l'histoire