Bone Parish a installé, dans son premier tome, une ambiance mêlant polar et fantastique avec l’idée plutôt intéressante mais pas totalement exploitée de la Cendre comme drogue. La même équipe artistique revient pour ce deuxième tome où la lutte pour le contrôle de la Cendre fait rage.
Dans ce nouveau tome, Cullen Bunn trouve un bon équilibre entre les genres qu’il amalgame : le polar et le fantastique. Il y ajoute même un soupçon d’horreur dans une ou deux séquences un peu chocs. Contrairement au premier tome où cela paraissait encore un peu léger, il étoffe les relations familiales où surgissent des rivalités. L’ajout de nouveaux personnages comme l’inspectrice Herron ou la sœur du mafieux que les Winters ont tué à la fin du tome 1 apporte ambiguïté et suspens. Dans chacun des cas, les aspects polar et fantastique y gagnent.
S’il ne révolutionne nullement les genres, Cullen Bunn en exploite les caractéristiques avec beaucoup d’efficacité. Son écriture distille les éléments par petites touches captant constamment l’attention du lecteur qui , à aucun moment, ne s’ennuie.
Les dessins de Jonas Scharf et Alex Guimaraes sont toujours redoutables d’efficacité et de régularité. Le travail sur les scènes liées à la Cendre sont particulièrement réussies.