Dune Maison Atréides a livré, dans ses deux premiers tomes , une saga de SF aux intrigues riches et aux personnages bien écrits. Voici l’ultime volume de ce préquel à Dune, réalisé, à nouveau, par Brian Herbert, Kevin J Anderson, Dev Pramanik et Alex Guimaraes.
Alors que l’Empereur de la Maison Atréides vient de mourir, son neveu poursuit son œuvre, tandis que la guerre pour l’épice fait rage.
Un récit toujours dense, caractérisations un peu simplistes
De nombreuses intrigues lancées dans les deux premiers tomes arrivent globalement à leur aboutissement dans un récit plutôt maitrisé par les auteurs. L’histoire conserve sa densité et son lot de rebondissements mais certaines caractérisations de personnages sont un peu simplistes en comparaison de ce qu’elles étaient dans les débuts de la saga, ce qui amène un contraste contrariant avec l’étoffe de l’univers déployé. Néanmoins, la multiplicité et les ramifications des sous-intrigues maintiennent un suspens bien entretenu.
La saga trouve une conclusion satisfaisante qui ouvre sur la série principale mais l’on pourra regretter que quelques pistes soient laissées en suspend.
Dev Pramanik maitrise bien l’univers
Le dessinateur Dev Pramanik est, une nouvelle fois, aux commandes de la série et ses planches sont très belles, comme à l’accoutumée. L’artiste s’est totalement imprégné de l’univers graphique avec un niveau de détails impressionnant. On notera toutefois quelques visages moins travaillés. Il est d’ailleurs secondé par Mariano Taibo dont le style beaucoup plus rond et simple tranche avec la gravité que Pramanik confère à la saga et ne convient pas vraiment à l’ambiance du titre. Alex Guimaraes est toujours impeccable aux couleurs, aussi bien dans le grandiose des planches cosmiques que dans l’intimité des salons où les complots se nouent.
Si ce troisième tome a des défauts que les deux précédents n’avaient pas, il conclue une saga riche en termes d’intrigues et de personnages, dominée par la très belle partie graphique de Dev Pramanik !