Excellence est une série qui nous a fait de l’œil à sa sortie en VO mais il a fallu attendre sa sortie en VF chez Delcourt pour nous y intéresser. Brandon Thomas s’occupe de l’histoire alors que Khary Randolph et Emilio Lopez travaillent dessins et couleurs !
Dans un monde où la magie existe et se transmet de père en fils, Spencer Dales s’apprête à rejoindre l’Aegis, une société secrète de magiciens noirs dirigée par des maîtres invisibles, à laquelle appartient son père. Leur but est d’améliorer la vie des autres – ceux qui ont un plus grand potentiel – mais tout ce que Spencer voit est un système imparfait qu’il veut changer.
Excellence est une série qui ne manque pas d’ambition comme le montrent sa charte graphique, son pitch et son écriture. Le développement de la rivalité familiale dans cet univers magique, s’il n’est pas inédit, monte très bien au fur et à mesure des épisodes mais le démarrage est malheureusement poussif. Si le lecteur n’aime pas être infantilisé et trop pris par la main, il est toutefois nécessaire de lui exposer les enjeux et les bases de l’univers de façon claire et équilibrée. Excellente laisse trop de parts d’ombre dans ces premiers épisodes, notamment sur les enjeux et les raisons des relations entre les personnages. Une impression de confusion gagne le lecteur. Heureusement, l’écriture est suffisamment élaborée pour intriguer à défaut de convaincre totalement et le lecteur qui s’accroche verra le potentiel de la série qui s’ouvre devant lui. La seconde moitié du livre gagne fortement en intérêt et l’envie de découvrir la suite est bien présente à la fermeture de ce tome 1.
Les pistes semées s’appuient finalement davantage sur les relations familiales que sur l’univers magique. L’investissement du lecteur dans ce domaine devient réel sur les derniers épisodes même si l’émotion a du mal à se faire totalement jour. On pourra trouver également que la façon de s’exprimer de certains personnages ne cadre pas vraiment avec l’appareil strict et hiérarchisé du système magique.
La partie graphique est, elle aussi, ambitieuse mais là, point de déception. Khary Randolph réalise des planches extrêmement dynamiques et détaillées. Son trait fin se fait régulier et inventif. Les couleurs de Emilio Lopez dans des tons affirmés et chauds apportent une identité au titre.
Malgré tous les défauts énoncés, le potentiel est là et la seconde moitié du livre offre l’espoir d’une suite explosive !
Excellence pâtît d’un démarrage et d’une exposition confus mais développe tout son potentiel au fur et à mesure de l’avancée du tome. On espère une suite explosive !