Pour son grand retour chez DC Comics, Geoff Johns a choisi de revenir sur l’Event Flashpoint qui avait fait basculer l’univers DC dans les New 52. Depuis lors, sont passés par là, DC Rebirth, Doomsday Clock et Infinite Frontier dont le scénariste va nourrir son histoire.
Geoff Johns – associé à Jeremy Adams et Tim Sheridan – reprend le personnage de Thomas Wayne qu’il replonge dans l’univers de Flashpoint qu’il croyait disparu. En quête de réponses sur cette impossibilité, le père de Bruce va devoir se frotter à Super-Man, Nega Flash ou Gilda Dent pour découvrir qui se cache derrière cette machination temporelle.
Les récits proposés par Geoff Johns sont souvent extrêmement riches de toute l’Histoire de DC Comics et c’est encore le cas avec Flashpoint Beyond qui ne s’adresse clairement pas au néophyte de l’univers. Mais pour les lecteurs un minimum au fait des différents récits mis en jeu, cette nouvelle mini-série est un vrai plaisir de lecture. Habile dans sa construction, haletant dans l’enchainement de ses rebondissements et équilibré dans son alternance de moments calmes et de séquences d’action, le récit bénéficie de l’écriture précise du scénariste.
Geoff Johns use d’une multitude d’éléments qu’il insère judicieusement et en injecte de nouveaux qui ouvrent sur une suite potentielle, ce qui pourra frustrer les lecteurs venus pour un one shot auto-contenu.
Geoff Johns est toujours soutenu par des artistes de haut niveau. Il profite ici des traits hyper précis et réguliers de Xermanico et Mikel Janin dont les styles sont similaires au point de ne pas savoir totalement à qui attribuer telle ou telle planche. Le premier a déjà régalé sur Infinite Frontier où il a démontré toute sa maitrise de l’univers DC Comics. Le second a largement contribué sur le run de Tom King où son savoir faire n’était pas passé inaperçu. L’ensemble est d’une grande qualité, notamment en termes de mise en page et de fluidité narrative. La dynamique n’est pas en reste avec des scènes d’action explosives. Les coloristes Romulo Fajardo Jr et Jordie Bellaire trouvent une belle homogénéité dans leur travail remarquable. L’épisode #O offre également le plaisir de retrouver le trait sombre d’Eduardo Risso.
Une partie graphique impeccable !
Si elle nécessite une bonne connaissance des principaux évènements de la dernière décennie, la mini-série revenant sur Flashpoint proposée par Geoff Johns se révèle très agréable à lire de par sa richesse, son développement et sa partie graphique au top !