Chaque épisode d’Ice Cream Man est attendu avec une impatience difficilement supportable ! Tout autant que la variété des genres et des histoires, la qualité constante de la série bluffe ! Et ce numéro #21 ne déroge pas à la règle ! Le trio W Maxwell Prince, Martin Morazzo, Chris O’Halloran est toujours aux manettes de cette nouvelle fournée qui est un hommage aux histoires de détectives.
L’histoire de W Maxwell Prince est impeccable dans son écriture. Les codes du genre sont présents et parfaitement mis en scène, aussi bien dans le rythme de narration que dans leur utilisation. L’ambiance sombre et enfumée des classiques du genre embrase le comic. Le scénariste intègre une floppé de clins d’œil aux films, romans ou comics qui ont fait l’Histoire de ce genre qui ne compte plus ses amateurs, ainsi que quelques références à des comics récents – Doomsday Clock en tête. Le détective, avec son pardessus et son chapeau, tourmenté, mal rasé, crasseux, clope au bec, dans l’attente d’une affaire, travaillant dans un bureau glauque, fait face à une femme fatale aux allures de Lauren Bacall surgie du Grand Sommeil. Le ton de la série, fait de soupçons d’horreur, de suspens et de grotesque se mêle à merveille à l’histoire. L’épisode se clôt sur une pirouette inattendue, caractéristique de la série.
Martin Morazzo et Chris O’Halloran réalisent une prestation impeccable. Par une mise en page parfaite et des designs évocateurs, ils font honneur aux classiques.