Qui aurait cru voir ressurgir Lazarus après l’arrêt de Glénat Comics il y a quelques années et un ultime tome proposé par l’éditeur ? Conscient des qualités exceptionnelles de la série, Urban Comics a acquis les droits et fait aujourd’hui le bonheur des lecteurs avec un tome 8 inédit pour ceux qui suivaient la série et une première intégrale – contenant l’équivalent des deux premiers volumes parus chez Glénat – pour les néophytes ! L’incroyable Greg Rucka est aux commandes de ce thriller dystopique, accompagné du non moins incroyable Michael Lark, secondé aux couleurs par Santi Arcas.
Dans un futur dystopique où les gouvernements sont devenus des concepts d’un autre temps, une poignée de familles règne, par l’argent et le pouvoir, exploitant les personnes n’ayant rien, les « déchets ». La famille Carlyle est l’une des plus puissantes d’entre elles, grâce à Forever Carlyle, leur Lazare, entraînée depuis l’enfance pour défendre les biens de sa famille. Manipulée aussi bien génétiquement que psychiquement, ses capacités exceptionnelles font d’elle un atout redoutable. Johanna Carlyle qui dirige désormais la famille, empêtrée dans un conflit avec d’autres familles, passe un pacte avec Forever : cette dernière l’aide à achever cette guerre en l’échange de révélations sur ses origines et son conditionnement.
Quelle série ! Quel plaisir !
Quel plaisir de retrouver Lazarus après tant d’années ! La série, qui connait également une parution chaotique en VO, a pâti des déboires de Glénat Comics, frustrant les lecteurs VF. Mais nous voici en mesure de nous replonger dans ce thriller intense et intelligent ! L’écriture ciselée de Greg Rucka est de nouveau au rendez-vous, telle une mécanique de précision aussi bien dans l’avancée de l’intrigue que dans l’évolution et la caractérisation des personnages.
De grands bouleversements
D’autant que Greg Rucka bouscule beaucoup de choses dans ce nouveau volume où un personnage disparu depuis longtemps fait sa réapparition et les révélations et bouleversements destinés à faire basculer la série dans un statu quo nouveau sont légion. Difficile de résister à un suspens savamment mis en scène et des personnages auxquels on s’est attachés et qui prennent une nouvelle dimension ! Un régal d’écriture pour un total plaisir de lecture !
Graphiquement impeccable
Le travail graphique de Michael Lark, soutenu par Tyler Boss et colorisé par Santi Arcas, prend également une grande part dans la réussite de Lazarus. Ses personnages aux designs parfaits, son redoutable story-telling des scènes d’action ainsi que des décors inventifs font de la partie graphique, aux tons mates subtiles, une merveille !
Une édition qui fait plaisir
Comme pour toute série interrompue, l’angoisse du lecteur – collectionneur atteint son paroxysme lorsqu’il s’agit d’évoquer la charte graphique. Combien d’éditeurs ont, même pour une suite de série, changé un dos ou une couleur de tranche voire un format, crispant le lecteur. Mais Urban Comics fait bien les choses et reprend la chartre graphique de l’éditeur précédent ! Et ça, c’est top !
Présenté dans une édition identique à celle de Glénât, ce nouveau volume de Lazarus se livre au lecteur chez Urban Comics ! Et quel plaisir de reprendre ce bijou de thriller dystopique à l’écriture ciselée et à la superbe partie graphique ! Bouleversements et suspens sont au rendez-vous ! Quel régal !