Le genre post-apocalyptique a ses adeptes et ses classiques ultra populaires (Walking Dead, …) ! Komics Initiative inscrit un comic du genre à son tableau de chasse avec Locust, récit écrit par Massimo Rosi et dessiné par Alex Nieto.
Un virus est apparu, transformant la population en monstres. Foudroyé, le monde a sombré dans le chaos. Max, un ancien pêcheur de la baie de New-York, tente de survivre tant bien que mal lorsqu’il tombe sur un groupe aux méthodes radicales qui le révoltent. A travers sa lutte contre ces individus, son destin va se trouver lié à Stella, une petite fille qu’il va prendre sous aile.
Massimo Rosi compile nombre de thèmes classiques du genre Survival post-apocalyptique pour les mixer à sa sauce. Virus dévastateur, fléau mortel, groupes extrémistes, religion, jeux de pouvoir, enjeux personnels forts garnissent un récit très efficace dans son ensemble mais manquant de singularité.
Le scénariste construit chacun de ses épisodes en les partageant entre passé et présent qui, au fil du récit, se rejoignent. Si le procédé est habile dans un premier temps pour installer l’univers, il devient malheureusement assez redondant au cœur du comic, avant de redevenir plus pertinent sur la fin lorsque les lignes temporelles tendent à s’unir. Le mélange des jeux de pouvoir et de l’aspect religieux manque également d’originalité dans son traitement même si l’une des particularités notables de Locust est la réappropriation par l’auteur du fléau biblique des Sauterelles qui sont la marque des contaminés.
Mais Massimo Rosi a gardé un atout majeur dans sa manche avec la relation qui lie Max et Stella. D’une envie courageuse de sauver la petite des mains du groupe radical, Massimo Rosi tire une trame en forme de conte filial empli de poésie et d’espoir qui se clôt sur un superbe épilogue qui ne peut que mettre la larme à l’œil du lecteur.
Alex Nieto réalise des planches qui immergent très bien dans l’ambiance glaciale et inquiétante de cet univers post-apocalyptique. Avec un encrage appuyé et des aplats de couleur qui travaillent les ombres, l’artiste s’aventure parfois avec succès dans l’horrifique lorsque les sauterelles contaminent et les fusils à canon scié dégomment des cranes. Une partie graphique qui fonctionne bien.
A défaut d’être très original, Locust s’aventure dans le genre post-apocalyptique avec efficacité. Le comic de Massimo Rosi et Alex Nieto se démarque grâce à son duo de personnages dont la relation est empreinte de poésie et d’espoir.