Déjà auteur de plusieurs comics indépendants au Brésil et artiste en vue chez Marvel, Danilo Beyruth débarque cette fois-ci avec Love Kills, une relecture du mythe vampirique au parti pris graphique affirmé.
Helena est une jeune vampire vivant dans une grande métropole brésilienne. Mais son quotidien n’est pas de tout repos puisqu’elle doit faire face à un groupe de vampires avec lequel un conflit historique semble se jouer. Elle va trouver une aide imprévue en la personne de Marcus, avec qui une relation particulière va se créer.
Dès l’ouverture du comic, la couleur est annoncée, si l’on peut dire : Love Kills sera une aventure graphique ! Le choix d’un noir et blanc réhaussé de gris, de compositions de pages très cinématographiques et d’un trait misant le dynamisme s’impose avec force. Inscrivant son histoire dans un cadre urbain oppressant remarquablement rendu, Danilo Beyruth enchaine les scènes d’action éblouissantes où l’ultra violence prime, flirtant légèrement avec l’horreur.
De ce point de vue graphique, c’est un régal !
Côté scénario, l’artiste lance de nombreuses pistes pour étoffer son histoire. Une relation entre les deux personnages Helena et Marcus démarre mais n’est pas trop développée et l’aspect historique du conflit vampirique possède plein de potentiel mais n’est pas assez creusé. Malgré cela, le suspens est très bien entretenu par de bonnes idées scénaristiques qui permettent une lecture très fluide et haletante.
Dommage que l’auteur ne développe pas davantage son univers, avec une telle partie graphique, on n’aurait pas été loin d’avoir une pépite entre les mains !
Régal graphique, Love Kills est une lecture très agréable bourrée de bonnes idées qui manquent malheureusement de développement !