Mad Love (VF-Urban comics)

Mad Love
Date de Sortie
11 décembre 2015
Scéanrio
Paul Dini & Bruce Timm
Dessins
Bruce Timm
Encrage
Bruce Timm, Glen Murakami
Couleurs
Bruce Timm, Rick Taylor, Mark Chiarello
Editeur
Urban Comics
La note de ComicStories
10

Personnage créé dans la série animée Batman par Paul Dini et Bruce Timm, Harley Quinn a droit à ses origines sur papier en 1994 à travers cet épisode maxi écrit et dessiné par les mêmes auteurs. Fort de leur collaboration sur la série animée, les deux artistes ont déjà une certaine expérience de l’univers du chevalier noir lorsqu’il se lance dans l’aventure.

Harleen Quinzel est une interne en psychiatrie qui vient faire son internat à l’asile d’Arkham. Fascinée par ces individus hors norme, comme elle le dit elle-même, elle se laisse embobiner par le baratin du Joker et finit par tomber amoureuse de lui. Le criminel s’échappe de l’asile mais Batman veille au grain et ramène son meilleur ennemi en geôle. Harleen sort de ses gonds et s’en va délivrer son amour en revêtant un costume d’arlequin créant ainsi le personnage d’Harley Quinn.

Il faut une soixantaine de pages au duo de créateurs pour narrer ces origines. Le temps pour le lecteur d’être ébahi par la symbiose qui unit Paul Dini et Bruce Timm. Les dessins mettent en valeur l’histoire dont le ton à  la fois sombre et ironique semble tant adapté aux dessins.  L’un ne va pas sans l’autre et c’est ce qui façonne la force du récit.

C’est tout d’abord le rythme vif et sans temps mort ni moment superflu qui impressionne. Les séquences s’enchainent rapidement tout en construisant l’histoire d’Harley et du Joker et sans que jamais le lecteur ait l’impression de raccourcis. Tout est là et rien n’est de trop. L’équilibre est parfait.

L’immense candeur d’Harley Quinn mêlée à son obsession sans faille du Joker la rend attachante et lui bâtit une vraie personnalité sincère et pleine de faiblesses. A l’opposé du Joker, particulièrement odieux et violent avec elle ainsi que totalement obsédé par sa volonté de supprimer lui-même Batman. C’est cette dualité qui crée à la fois la noirceur du récit et son côté plein de dérision. Les scénaristes maitrisent remarquablement la caractérisation des personnages. Le Joker irrésistiblement fou, Batman, justicier malin et féroce qui n’a pas encore perdu son sens de l’humour.

Le trait cartonny de Bruce Timm fait merveille tant dans les scènes de folie pure mettant en scène le Joker que dans les scènes plus humoristiques. Les expressions accentuées pleines de vie, la mise en page maligne, le travail sur les ombres et l’impressionnant storytelling  font de la partie graphique, le coup parfait !

L’édition d’Urban Comics contient la version VO encrée ainsi que la version avec les indications de couleurs de Bruce Timm. L’occasion de constater, une nouvelle fois, tout le talent du dessinateur. Deux sympathiques histoires courtes des mêmes auteurs complètent le menu.

Mad Love est un épisode parfait par deux auteurs en symbiose et au sommet de leur art ! 
10
Parfait !
On aime
Les dessins de Bruce Timm
Le rythme d'écriture
Un équilibre de narration parfait
La folie du Joker, la sincérité d'Harley