Punisher par Garth Ennis – Tome 1 – Au commencement…(VF-Panini Comics)

Punisher par Garth Ennis - Deluxe - Tome 1 - Au Commencement...
Date de Sortie
27/11/2013
Scénario
Garth Ennis
Dessins
Darick Robertson, Lewis LaRosa
Editeur
Panini Comics
Prix
28,50 €
La note de ComicStories
9

La réédition du Punisher Max de Garth Ennis en Deluxe a commencé en 2013 avec ce tome 1 contenant la mini-série Born, les épisodes #1 à #6 de la série régulière et le one-shot The Cell.

Après un premier passage sur le personnage aux début des années 2000 dans une série au ton parodique assumé, Garth Ennis reprend du service en 2003 dans cette seconde série au ton beaucoup plus sérieux et trash.

Born

Le scénariste débute son idylle avec Frank Castle par une mini-série intitulée Born dans laquelle il décrit la passé du Punisher en tant que militaire pendant la guerre du Vietman, faisant office, en quelque sorte, d’origine pour le personnage. On y découvre un Frank Castle en officier dur, intransigeant, dévoué à ses hommes, quels qu’en soient les conséquences et les moyens. Il n’hésite pas à se débarrasser d’un supérieur voulant lui mettre des bâtons dans les roues ou à agir de façon radicale avec un troufion qui viole une viet. Accro à la sulfateuse, il canarde à tout va. Frank Castle est devenu une machine de guerre. Ennis y développe également les motivations psychologiques du personnage qui influenceront ses actes par la suite.

Ennis n’élude rien des horreurs de la guerre : La violence inouïe des combats, l’aliénation des hommes et leur dépendance aux drogues, la lâcheté des supérieurs planqués. Le récit se termine dans une orgie de violence, de feu et de sang incroyable, illustrée magistralement par un Darick Robertson des grands jours. Le dessinateur nous régale de son trait précis et détaillé.

Cette histoire figure parmi les meilleures du Punisher.

Épisodes  #1 à #6 : Au commencement…

L’on suit, ensuite, les premiers pas de Frank Castle dans sa série régulière. Ennis nous rappelle d’abord l’événement tragique qui a fait basculer Frank Castle – l’assassinat de sa femme et de ses enfants par des mafieux. Depuis lors, le Punisher n’a de cesse de faire le ménage dans ce milieu. Alors qu’il vient d’assassiner un parrain, il se fait traquer par diverses branches de la mafia qui veulent se venger. Dans le même temps, un groupe lié à une agence gouvernementale, aidé d’un ancien complice du Punisher, Microchip, le piège dans le but de le convaincre de travailler pour lui.

L’histoire est bien construite et se lit agréablement. De la tension, du suspens, du sang, tout y est. Le groupe de mafieux file la chair de poule, faisant peu de manière dans la façon d’obtenir ce qu’ils veulent. Le scénariste se fait également graveleux, souvent de façon assez gratuite, et fait dans la démesure dans les affrontements, avec une réelle exagération sur la fin de l’arc. On aime ou pas. Cela ne m’a pas particulièrement gêné mais ce n’était pas toujours nécessaire.

 Aux dessins, Lewis LaRosa alterne le bon et le moins bon. Les scènes en cellule entre le Punisher et Microchip sont impressionnantes de claustrophobie. Le reste du temps, beaucoup de visages sont méconnaissables, ce n’est pas toujours très beau. Côté hémoglobine, on est servi. De la cervelle en veux-tu, en voilà. Là aussi, le dessinateur se met au diapason du scénariste.

Au final, un arc assez plaisant malgré quelques outrances dont le scénariste aurait pu se passer.

The Cell

One-shot indépendant et publié un an après les premiers épisodes de la série régulière, The Cell est également une histoire qui figure parmi les meilleures sur le personnage.

Le Punisher se livre aux autorités afin de pouvoir se retrouver dans le même pénitencier que des mafieux dont il veut se venger. La manipulation des gardiens et des prisonniers mise en place est ingénieuse et provoque son lot d’événements chocs. On se délecte des actions retors engagées par Frank Castle pour arriver à son but. La révélation de l’identité des mafieux inscrit le scénario malin dans la légende du Punisher.

LaRosa revient aux dessins pour une ambiance glauque et sombre qui lui convient mieux. Le résultat est efficace et gore à souhait.

 

Déjà pas de chapitrage chez Panini à cette époque. Non pas par souci d’économie de papier puisque les couvertures figurent en fin d’ouvrage. Sans doute par amateurisme éditorial. Si vous comptiez démarrer cette série dans le format Deluxe, c’est raté puisque, comme à son habitude, Panini n’a pas réédité ce premier tome, désormais épuisé et trouvable uniquement à tarif exorbitant. L’éditeur a commencé à ressortir la série en Icons. Elle est donc disponible.

La suite dans le tome 2 : Mère Russie.

Ce premier tome du Punisher Max est fidèle à la réputation que les lecteurs lui ont faite. Violent, sans concession, graveleux par moments, mais aussi malin et fort, ce volume 1 est porté par les deux histoires qui l’ouvrent et le closent, excellentes.
9
Très bon
On aime
Les deux histoires Born et The Cell, dans la légende du personnage
Des scénarios solides
Un titre sans concession...
On aime moins
...qui verse parfois dans l'excès inutile