Que ce soit en duo avec Green Lantern sous les plumes littéraire de Dennis O’Neil et graphique de Neil Adams ou à travers les quelques 80 épisodes de run de Mike Grell, toujours inédit en France (n’entends-tu point ami d’Urban Comics les suppliques des fans hystériques, rongés d’impatience ?) et dont la réédition s’achève en VO début 2018 (9 tomes), Oliver Queen a connu des runs qui ont marqué l’histoire des comics.
Récemment encore, pendant les New 52, Jeff Lemire a gratifié les lecteurs d’une trentaine d’épisodes d’excellente qualité, marqués par les dessins hypnotiques d’Andréa Sorrentino.
Malheureusement, la suite fut plus chaotique et la qualité fluctuante. A la fin de la période précédant le Rebirth, Benjamin Percy prit les rênes de la série avec un bonheur assez inégal.
Pour ce nouveau départ, le scénariste poursuit son travail sur la destinée d’Oliver Queen en conservant des ingrédients du run de Lemire (Emiko, la demi-sœur d’Oliver) et en faisant revenir au premier plan celle qui fut jadis sa complice : Black Canary.
Dans l’épisode Rebirth, Percy poursuit la continuité New 52 en ajoutant plusieurs éléments. La relation Green Arrow – Black Canary et le caractère justicier social d’Oliver Queen, absent du run de Lemire, sont les deux principaux constituants de ce renouveau.
Il installe également son intrigue en faisant intervenir un vilain.
Tout cela fait beaucoup pour un seul épisode et cela se ressent à la lecture. Tout va un peu vite et n’est pas forcément bien fait, notamment la rencontre avec Black Canary qui fait un peu forcée. Malgré tout, l’histoire est lancée et l’arc en 5 épisodes se lit agréablement.
L’intrigue reste certes classique, le vilain fait très vilain de comicbook et quelques passages sont, une nouvelle fois, un peu trop rapides mais j’ai pris un réel plaisir à lire ce tome 1 car il recèle une belle surprise.
En effet, le gros point fort de ce Rebirth est la partie graphique réalisée avec maestria par Otto Schmidt et Juan Ferreyra.
Le premier a un trait fin et utilise des couleurs tout en nuances, offrant un rendu très agréable.
Le second donne l’impression d’un « simple » crayonné gratifié d’un embrasement de couleurs aboutissant à un résultat puissant.
Même si le passage de l’un à l’autre n’est pas forcément aisé, les deux styles conviennent parfaitement à Green Arrow.
A noter que les deux artistes réalisent dessin, encrage et couleur.
Avec un scénario plus fluide et une meilleure caractérisation dans la suite de la série, Green Arrow a tous les atouts pour être une des meilleures séries de la gamme Rebirth et un excellent comic de super héros. J’irai clairement voir le tome 2.
L’édition d’Urban comics est comme souvent très bonne. Un travail éditorial de qualité est proposé avec un point sur la continuité et des portraits des principaux protagonistes. En fin d’ouvrage, se trouvent une galerie de couvertures alternatives et des croquis préparatoires.
Green Arrow Rebirth tome 1 est donc un bon comic de super héros au graphisme marquant mais au scénario devant gagner en originalité.
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