Marvel Universe #02 (VF – Panini Comics)

Marvel Universe revient avec ce numéro 2 constitué non pas comme le numéro 1 d’une seule série mais cette fois-ci de 4 séries différentes. Largement déçu par les 6 premiers épisodes de Thanos parus en août, ce n’est pas la suite de cette série qui me faisait frémir mais bien le nouveau départ des Gardiens de la Galaxie et la mini-série Nova. L’annual de la série Star-lord vient compléter ce copieux sommaire.

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[toggle title= »All New Guardians of the Galaxy #1-2 – 9/10″]

Scénario: Gerry Duggan – Dessins: Aaron Kuder

Avis : Coupons court au suspens : All New Guardians of the Galaxy est mon coup de cœur de ce magazine.

Des Gardiens, je n’ai lu que la période Abnett&Lanning. Sans doute le meilleur, me direz-vous. La dernière mouture de Brian M. Bendis m’est inconnue, mais je n’en ai pas vu de critique positive.

Gerry Duggan reprend donc la série et replace de suite les Gardiens là où ils doivent être : dans l’espace.

Dans ces deux épisodes, Duggan réintroduit les ingrédients qui me plaisaient dans la série des années 2000 : l’aventure, l’humour et les relations entre les membres de l’équipe.

On entre de suite dans le vif du sujet et l’on ne retrouve son souffle qu’à la fin du deuxième épisode avec la folle envie d’avoir le pouvoir de voyager dans le temps pour dévorer la suite mi-janvier.

Bien évidemment, Duggan a reçu un cahier des charges en lien avec les films mais il a su en tirer du positif en bossant son scénario. La présence du baby Groot est un de ces ingrédients. Le scénariste en profite pour fournir un début d’explication intéressant de cette étrange incapacité à se régénérer.

C’est fun, bien écrit et …magnifiquement dessiné par Aaron Kuder.

Déjà en vue sur les deux seules sagas lisibles du Superman New52 (Action comics scénarisé par Greg Pak), l’artiste a encore progressé pour nous livrer de très belles planches. Certes, cela pourra ne pas plaire à tout le monde. Moi, j’adore. Certaines pleines pages ou doubles pages sont sublimes. Les scènes d’action sont dynamiques et bénéficie d’une mise en page efficace.

Un départ en fanfare pour cette série qui s’annonce excellente !

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[toggle title= »Thanos #7 – 4/10″]

Scénario: – Jeff Lemire – Dessins: German Peralta

Avis : Jeff Lemire a proposé une saga sur Thanos peu palpitante lors de ses 6 premiers épisodes. Les dessins de Deodato n’étaient guère venus en aide au scénariste. Ces bandes verticales ou horizontales sur fond uni, donnait un aspect totalement artificiel et n’aidait nullement la lecture.

Pour ce septième épisode, Thanos est désormais un simple mortel et doit faire face à des difficultés de base : se nourrir et lutter pour sa survie.

German Peralta remplace Mike Deodato Jr aux dessins. Malgré ses défauts, ce dernier a une certaine précision dans son dessin, ce qui n’est pas forcément le cas de son remplaçant. La première partie de l’épisode entièrement muette ne bénéficie pas d’une mise en scène particulièrement habile, ce qu’on aurait pu légitiment attendre. Finalement, il ne se passe pas grand-chose et l’émotion recherchée avec ce Thanos simple mortel  n’est pas atteinte. Encore une déception.

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[toggle title= »Star-Lord Annual #1 – 7,5/10″]

Scénario: – Chip Zdarsky – Dessins: Djibril Morissette

Avis : Cet épisode est un annual issu de la mini-série Star-Lord publié dans le mensuel Gardiens de la galaxie qui s’est terminé en octobre.

Peter Quill se retrouve sur une planète inconnue après s’est écrasé avec son vaisseau. Il est recueilli par le Shériff d’une petite ville et va faire la découverte de ce lieu étrange.

N’ayant pas lu la mini-série éponyme, je n’attendais pas grand-chose de cet annual. J’ai finalement passé un bon moment. Chip Zdarsky arrive à nous propose une histoire sympathique où ils développent bien son univers, profitant de la pagination plus importante dont bénéficient les annuals. L’ambiance Western est classique mais bien retranscrite. La pirouette finale est surprenante et renforce la bonne impression globale.

Aux dessins, Djibril Morissette réalise une prestation très propre, loin des épisodes d’All New Wolverine qu’il avait dessinés et que j’avais trouvés faibles. L’ambiance est bien rendue, la mise en page travaillée et les cadrages assez cinématographiques sur certaines planches. Du bon travail !

Sans être inoubliable, cet annual est une agréable surprise qui peut s’apprécier sans avoir lu la mini-série.

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[toggle title= »Nova #1-2 – 7,5/10″]

Scénario: – Jeff Loveness, Ramon Perez –  Dessins: Ramon Perez

Avis : Ma connaissance de Nova se limite à nouveau à la période Abnett&Lanning.  Sans doute le meilleur, me direz-vous. Je n’ai pas lu la dernière série avec Sam Alexander.

L’épisode débute de façon assez sombre sur une séquence avec Richard Rider, l’ancien Nova à priori mort, puis bascule avec Sam Alexander dans une partie dont le ton m’a paru trop léger, à l’humour un peu potache, malvenu et auquel je ne m’attendais pas. La fin fait de nouveau appel à Rider et permet de lancer la série vers l’épisode 2 où les deux Novas se rencontrent.

Jeff Loveness et Ramon Perez propose alors des séquences avec les deux héros ponctuées d’un humour méta qui fait mouche (cette scène où Rider cherche à comprendre le nouveau monde Marvel !) ou plus mélancoliques où les scénaristes développent bien la relation Alexander-Rider. Le retour d’un personnage haut en couleur et la séquence finale ont fini de me séduire.

Autant le premier épisode m’a laissé une impression mitigée, autant le deuxième m’a bien emballé et j’attends désormais la suite.

Graphiquement, c’est propre et efficace avec un trait un peu rond. Sympa.

6/10 pour le premier épisode, 9/10 pour le second.

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[toggle title= »Edition – 8/10″]

L’Edition de Panini est de bonne facture. Les épisodes sont chapitrés. Pas de mauvaise surprise de ce côté.

La couverture du magazine est celle de l’épisode 7 de Thanos. J’imagine que Panini a misé sur le pouvoir d’attraction des dessins de Deodato mais j’aurais bien vu une couverture d’un des épisodes des GoG, assez funs. Affaire de gout.

Première mauvaise nouvelle, ce bimensuel a déjà du plomb dans l’aile puisque Nova s’arrêtera au n°7 et l’arrêt de Gardiens de la Galaxie a été annoncé pour le numéro 18 (ou numéro 151 après renumérotation et changement de nom, All New GoG redevenant GoG aux US. Vous ne suivez plus ? C’est normal, c’est Marvel…). Panini, qui n’est pas toujours très clair dans sa politique éditoriale, n’est pas aidé sur ce coup-là par celle de l’éditeur américain, de plus en plus incompréhensible.

Autre mauvaise nouvelle : à partir du numéro 3, le tarif passera à 6,50€, comme pour tous les bimestriels.  Pourquoi Panini ne peut-il pas proposer un rapport qualité/quantité/prix équivalent à son concurrent ?

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Cette nouvelle version de Marvel Universe est donc une bonne surprise. Menée de main de maitre par d’excellents Gardiens de la Galaxie et un bon Nova, le kiosque pâtit toutefois d’un Thanos qui ne parvient pas à décoller. Malgré cela, un magazine clairement à suivre de près.

[toggle title= »L’avis de Kidroy – 7.5/10″ bgcolor= » » textcolor= »#000000″ bordercolor= » » opacity= » »]

Un retour rapide sur ce nouveau numéro 2 du kiosque univers, la navette Panini pour tous les lecteurs de cosmique. Après une introduction poussive il y a quelques temps, autant être clair d’entrée, la lecture est très agréable. Notamment ce renouveau des Gardiens, plombés par des années de bendisseries, que j’aurai suivies et aimé jusqu’au procès de Jean Grey. Evidemment, ma référence restera, comme mon acolyte ci-dessus, Abnett&Lanning, d’Annihilation à Thanos Imperative. Duggan à la barre, c’est drôle, c’est bien écrit, et le titre est multi-intrigues. Aaron Kuder est très fort au dessin, le découpage est assez furieux même si l’accumulation de petites cases brouille parfois la lecture. Le point noir, une inspiration bien trop marquée du Marvel Cinematic Universe. Le milano version Gunn, le Grandmaster, les répliques de Drax, cela se voit beaucoup trop. Le titre ne parvient que rarement à s’extirper vraiment de l’influence des deux films. Néanmoins, vous pouvez compter sur moi pour vous parler de la suite. 

La suite, Thanos est bien moins reluisante. Numéro muet (ce qui n’est pas une mauvaise idée), sans émotion, à vouloir rendre « humain » le Titan fou. Lemire l’envoie donc survivre face à des rats géants de l’espace, pour les grignoter avant de pleurnicher et déglutir deux cases plus loin. Décidément pas ma version du Titan, surtout que le dessin n’est toujours pas au niveau. On dit au revoir aux compartiments de Deodato, bienvenue à Peralta. Seulement, son travail est sans âme, classique et déjà oublié, comme ce numéro d’ailleurs. 

Enfin, deux épisodes de Nova, petite pépite cosmique à dévorer. Pour ma part, j’avais voyagé avec Nova « Marvel Now », véritable vent de fraîcheur et première pierre du renouveau marvel, auquel pas grand monde n’adhère aujourd’hui outre atlantique. Effectivement, toute la partie scolaire du premier numéro est réchauffée, nous rappelle un certain Morales. La dynamique familiale du jeune Sam est par contre, en quelques lignes, bien plus intéressante que celle de son camarade arachnéen. Mais ce qui prévaut ici, le retour de fucking Richard Rider, l’un des meilleurs personnages cosmiques Marvel. Son évasion du Cancerverse après ce sacrifice d’anthologie dans Thanos Imperative n’est pas adressée. Son évocation sera sans doute l’un des enjeux des 7 numéros de la série (régulière chez Marvel …). Le second épisode est quant à lui, une merveille d’écriture. Les deux Nova(s) se retrouvent. Jeff Loveness tartine avec amour l’héritage entre les deux personnages. La rencontre avec les Champions est un délice méta génial, les retrouvailles avec Cosmo sont touchantes et ce final dans la Cantina est très évocatrice. Une réussite totale, même graphique. Le style innovant de Pérer (allez lire Hawkeye aussi) entre Rossmo et Sanford Greene est un condensé de plaisir visuel. 

Des Gardiens feuilletonnants, funs mais très emprunts de l’empreinte visuelle de Gunn ; un Nova en nouvelle perle Marvel (il y en a encore chez l’éditeur, vraiment) le kiosque a clairement les atouts pour vous faire craquer. Thanos reste décevant, et Star Lord, je n’ai pas lu l’annual #1, numéro jeté là pour calfeutrer le sommaire et gonfler le tarif à 5,90€. La tonalité n’est plus à la gravité épique d’il y a des années, mais ces séries se laissent parfaitement dévorer. 

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