Après un Récit complet Justice League n°2 présentant les premières aventures des Green Lanterns de la Terre, Jessica Cruz et Simon Baz, le numéro 5 du magazine nous propose deux arcs toujours scénarisés par Sam Humphries. Le numéro précédent était marqué par des lourdeurs d’écriture, une caractérisation redondante et sans finesse des deux protagonistes. Je crois qu’on a bien compris à la fin des 6 premiers épisodes que Jessica n’a pas confiance en elle…
Le premier arc en deux épisodes (#7-8) nous invite à suivre une tranche de vie dans la famille de Simon Baz où le scénariste tente créer du lien au sein du duo, leur relation n’étant pas des plus fluides. L’objectif est louable mais la réalisation, assez maladroite. Dans une séquence bienvenue qui vise à enrichir la série, Humphries débarque avec ses gros sabots et rend les dialogues et les situations assez convenues et naïves. Dommage, le scénariste manque l’occasion de donner de l’épaisseur à des héros qui en manque cruellement.
L’arc suivant (épisodes #9-14) reprend le ton de l’action. Les Green Lanterns vont devoir protéger le Gardien Rami et lutter contre un nouvel ennemi qui va se lier à l’anneau fantôme.
L’auteur prend le temps de construire l’origine de son vilain, usant d’un épisode entier puis continuant petit à petit au fil des épisodes suivants. Sa volonté irrépressible de devenir un Green Lantern qui le conduira à céder au discours de Volthoom est bien amenée. C’est classique mais plutôt bien fait.
Les doutes de Baz et Cruz sont mieux utilisés qu’auparavant. Ils se trouvent au centre de l’intrigue de Humphries. Ils fonctionnent en miroir avec les pouvoirs du Phantom Lantern. Si celui-ci ne mérite pas de porter l’anneau, eux le méritent-ils, tant ils sont inexpérimentés ? Les deux héros vont devoir effacer leurs doutes pour vaincre l’ennemi.
Les diverses composantes du Spectre émotionnel sont abordés à travers l’anneau fantôme, de façon plus ou moins habile et pertinente.
Le rythme de cet arc est bien géré par Humphries, menant en parallèle le conflit entre le Gardien et Volthoom ainsi que son origine et l’affrontement entre le Phantom Lantern et les deux Green Lanterns.
Seul vrai bémol, la lourdeur de l’écriture du scénariste qui rappelle quasiment à chaque début d’épisode qui sont les deux héros en les reliant à leurs doutes, comme s’ils n’étaient définis que par ceux-ci, et ne peut s’en détacher pour construire ses personnages.
Le cliffhanger final, efficace, donne envie d’aller voir la suite.
Aux dessins, comme souvent sur les séries Green Lantern, plusieurs artistes se succèdent. L’ensemble est de qualité, dans le plus pur style maintream, avec une préférence pour Ed Benes et Eduardo Pansica. La mise en page est classique. Les scènes de combat sont dynamiques. Toutes les couleurs sont réalisées par Blond qui offre un rendu agréable.
Le format kiosque et son très bon rapport qualité/prix est bien adapté à cette série qui, bien que sympathique, pâtit de l’écriture parfois lourde et simpliste de son scénariste. Sous ce format, c’est toutefois une série que je continuerai à suivre.
L’édition d’Urban comics est toujours bonne avec ces petits éditos au début de chaque épisode.
Green Lanterns est une série qui ne révolutionne rien mais offre une lecture agréable dans l’univers Green Lantern. Malgré des lourdeurs d’écriture, qui sont toutefois moins présentes que dans le premier tome, cette série bénéficie de son format de publication pour emporter la mise.