Rick & Morty Tome 3 (VF-Hi Comics)

Le duo grand-père – petit-fils déjanté revient pour un troisième tome VF contenant les épisodes 11 à 15. Pour l’essentiel, Tom Fowler, collaborateur  au magazine Mad et plus récemment dessinateur du premier arc de Quantum & Woody chez Valiant,  prend la main au scénario. Pamela Ribon le seconde pour l’épisode #11, intercalé entre le #14 et le #15 par Hi Comics dans ce volume.

Le premier arc publié en 3 parties est un voyage totalement barré dans l’esprit d’un Morty d’une autre dimension. A l’origine de ce voyage, un simple grill-pain avec lequel Rick est en quête du toast parfait ! Le duo croise des membres de leur famille de cette autre dimension et des créatures qui veulent faire de Morty leur nouveau souverain. Aventures, rebondissements absolument allumés, cet arc est irrésistible. Plus bavard que les premiers épisodes de la série, ce triptyque s’avère aussi très percutant dans ses répliques. Rick est, une nouvelle fois, d’une cruauté sans pareil pour mettre en valeur les travers de ses compagnons et Morty, d’une candeur réjouissante. Les dessins sont, comme dans les précédents tomes, réalisés par CJ Canon qui conserve l’esprit de la série animée.

Les deux épisodes qui suivent sont des one-shots. Le premier, scénarisé par Pamela Ribon, a une résonance familiale appuyée. La permutation physique de Jerry et Summer introduit des situations saugrenues et l’histoire met en valeur l’affection que se portent les membres de la famille, malgré les rafales qu’ils s’envoient à longueur de cases. Néanmoins, les dialogues sont moins percutants que dans les précédents épisodes et les séquences avec Morty dans une réalité virtuelle manquent de consistance. Les dessins de Marc Ellerby semblent également plus grossiers.

Le dernier épisode est entièrement réalisé par Tom Fowler. Suite à une énième dispute entre Jerry et Rick, Morty se retrouve dans une dimension où tout est pari d’argent, au milieu d’une arène à devoir défendre sa peau. Face à ce défi de taille, Morty va faire preuve de courage pendant que son père et son grand-père, au comble du cynisme, vont tenter de faire du fric sur son dos. Portait au vitriol d’une humanité sans scrupules, cet épisode est efficace dans ses descriptions, ses dialogues et son humour.  Le dessin de Fowler est moins rond mais reste dans le ton de la série.

Rick & Morty reste une série drôle et sans concession pour le nature humaine. Elle conserve sa qualité malgré les changements de scénaristes même si  l’épisode de Pamela Ribon est un cran en-dessous.

7.8
En Bref...
Un plaisir toujours intact de lire une bonne série dérivée.